Encadrer le redéveloppement: un premier pas à Saint-Hubert

L’arrondissement de Saint-Hubert a franchi un premier pas dans ce qui s’inscrit comme une série de mesures visant à mieux encadrer le redéveloppement du territoire. L’avis de motion déposé à la séance d’arr. du 9 novembre vise à modifier les marges requises et à établir une largeur minimale de terrain pour les nouvelles constructions. Les inquiétudes à l’égard de l’accélération de la démolition de résidences unifamiliales sur le territoire sont de plus en plus vives, tant chez des citoyens que des élus.  Dans l’arr. de Saint-Hubert, elles se chiffrent jusqu’à maintenant à 256 pour 2020; une augmentation de 25% comparativement à 2019. À la séance du conseil municipal du 20 octobre, plusieurs élus de tous les arrondissements ont signifié leur volonté à mieux encadrer ce développement, précisant du même souffle que la densification demeure essentielle. Les élus de Saint-Hubert ont convenu de l’«urgence d’agir». «On doit procéder par étapes, le plus urgent est de freiner la tendance à court terme. Il faut se donner du temps pour réfléchir à ce que nous voulons, se doter d’une vision pour le futur de nos quartiers et pour cela, nous consulterons les citoyens», explique Nathalie Boisclair. La population sera d’ailleurs appelée à se joindre à la réflexion. Par ailleurs, Mme Boisclair suggère la possibilité d’hausser le coût du permis de construction, actuellement fixé à 163$. Cela permettrait de «mieux encadrer la démolition, l’abattage des arbres et la disposition des débris de démolition. Il doit y avoir plus d’inspections et un meilleur suivi administratif», évoque-t-elle. À son avis, ces démarches ne devraient pas être financées par les taxes que paient les voisins de ces nouvelles constructions. Des mesures visant à amenuiser les impacts des nouvelles constructions sur les nouveaux voisins, comme l’intimité, l’ensoleillement, la quiétude et le couvert végétal, pourraient aussi être évaluées.