Kleztory : à la découverte de la musique klezmer
La formation Kleztory, qui s’était jointe à l’Orchestre symphonique de Longueuil le temps d’un concert en février 2017, est de retour sur la Rive-Sud pour faire entendre ses rythmes endiablés et faire danser le public de la salle Jean-Louis Millette du Théâtre de la Ville, le 3 février. «Le klezmer, c’est du folklore, de la musique de célébration et de danse, décrit la violoniste et membre du groupe Elvira Misbakhova. Si la salle le permet, le public se met toujours à danser! Parfois, les gens nous disent que ça leur fait penser à la musique irlandaise, ou même à la musique traditionnelle québécoise.» Mme Misbakhova décrit ce style musical comme une musique très accessible, tantôt nostalgique et triste, tantôt très joyeuse. Kleztory multiplie les spectacles à travers le monde. Les compositions de cette formation constituent un mélange de diverses influences, alliant classique, jazz, musique traditionnelle juive et tzigane. La formation classique des membres se fait aussi ressentir dans l’interprétation. Le violon et la clarinette sont les principaux instruments solistes. L’accordéon, la plupart du temps en accompagnement, peut parfois lui aussi prendre les devants. La formation fera notamment entendre les pièces de son plus récent album, NIGUN, paru en avril dernier. Ce sont les études qui ont mené au Québec Elvira Misbakhova, d’origine russe, en 1999. Avec son mari Airait Ichmouratov, clarinettiste de Kleztory, elle a d’abord joué dans le métro et dans les rues de Montréal et d’Ottawa. «C’est là que j’ai découvert la richesse et la liberté d’improvisation du klezmer. Ça vient profondément chercher les émotions.» Celle qui joue également au sein de l’Orchestre Métropolitain, de l’Orchestre de Trois-Rivières, ainsi que d’un quatuor et d’un ensemble de musique de chambre admet que Kleztory est «un peu plus pour s’amuser». «Je me considère très chanceuse d’avoir autre chose que la musique classique et d’avoir réussi ce que j’ai entrepris au cours des 17 dernières années», relate la musicienne. (A.D.)