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Quartier Victoria : Habitations Trigone assure que le projet respecte les règles

le mardi 10 novembre 2020
Modifié à 14 h 27 min le 09 novembre 2020
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

Alors que la Ville de Saint-Lambert a remis le dossier du Quartier Victoria entre les mains d’avocats, lui reprochant de nombreuses infractions, le promoteur Habitations Trigone réfute la plupart des allégations des autorités municipales et des résidents. À LIRE AUSSI : Saint-Lambert exaspérée par un promoteur qui ne respecte pas les règles Selon la Ville, le projet enfreint plusieurs règlements d’urbanisme, dont un nombre insuffisant de cases de stationnement pour les visiteurs, pour les personnes handicapées et pour les vélos; un aménagement paysager jamais entamé ou complété; et le non-respect de différentes conditions du Plan d’implantation et d’intégration architecturale. La tour n°2, située au 60, rue Cartier et pour laquelle un permis de construction de type centre d’hébergement et de soins de longue durée avait été octroyé par la Ville, ne respecterait par ailleurs pas l’usage prévu. Ville et résidents soulignent également l’absence du mur de protection entre le projet et la voie ferrée, malgré une entente hors cour datant de 2018, de même qu’une piscine sur le toit et une passerelle piétonne souterraine pour accéder au centre-ville qui n’ont jamais été construites. Indiquant avoir eu plusieurs rencontres avec le promoteur par le passé, la Ville déplore que les corrections demandées n’ont jamais été apportées. Aucun avis de la Ville Questionné par Le Courrier du Sud au sujet des différents manquements, le président d’Habitations Trigone Patrice St-Pierre répond n’avoir reçu aucun avis de la Ville pour la plupart d’entre eux. «Les cases [de stationnement] correspondent aux permis obtenus et nous n'avons reçu aucun avis de la Ville, avance-t-il. La réalisation du projet est en totale conformité avec le Plan et nous n'avons reçu aucun avis de la Ville. L'aménagement paysager est complété à 80%; il ne reste que la partie arrière qui borde la voie du CN [à compléter], pour laquelle une entente est intervenue.»
«Nous avons toujours de bonnes relations avec la Ville et nous sommes conformes avec tous les engagements pris.»

– Patrice St-Pierre, président d’Habitations Trigone

Concernant l’usage de la tour du 60, rue Cartier, le promoteur assure que l’édifice est bel et bien utilisé comme un centre d’hébergement et que les services requis y sont offerts. «Nous n'avons reçu aucun avis à ce sujet», précise-t-il. M. St-Pierre assure par ailleurs qu’une piscine a bel et bien été construite sur le toit comme prévu et qu’une deuxième au sol est proposée. Selon les résidents du 740, rue Victoria, une piscine est bel et bien installée sur le toit du 60, rue Cartier, mais ni les résidents de leur immeuble ni ceux du 100, rue Cartier n’y ont accès. Une piscine sur le toit aurait pourtant été promise par Trigone à certains acheteurs du 740, rue Victoria. Concernant la passerelle souterraine, «elle n’a jamais fait partie du projet autorisé», indique le promoteur. Mur de protection Assurant respecter l’entente hors cour survenue entre la Ville, le CN et son entreprise en février 2018, dans laquelle Habitations Trigone s’engageait à construire un mur de sécurité pour séparer le projet de la voie ferrée dans les 12 mois suivants, Patrice St-Pierre indique que le dossier suit son cours. «Les échanges ont été plus longs pour établir les conditions de construction du mur. Ils sont en voie d'être finalisés.» À LIRE AUSSI : Quartier Victoria : une enquête pour comprendre et prévenir Concernant les craintes émises par le CN, dès février 2013, quant aux marges de 9 à 10 mètres des bâtiments du Quartier Victoria avec la voie ferrée, alors qu’il en recommande une de 30 mètres, incluant un monticule de 2,5 mètres et un mur antibruit de 3 mètres, le promoteur indique avoir respecté les marges précisées dans le programme particulier d’urbanisme de la Ville.

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