Actualités
Santé
Éducation
Troubles d’apprentissage: une clinique pédagogique au cœur du collège Charles-Lemoyne
le vendredi 23 février 2018
Modifié à 10 h 58 min le 23 février 2018
PÉDAGOGIE. Un nouveau concept de clinique privée à vocation pédagogique a été implanté au collège Charles-Lemoyne l’automne dernier. Destinés aux jeunes de 4 à 21 ans, les services s’adressent aux élèves des deux campus de l’établissement mais aussi au grand public.
Le collège Charles-Lemoyne, qui accueille plus de 25% d’élèves à besoins particuliers, souhaitait déployer une nouvelle palette d’outils pédagogiques pour favoriser la réussite des jeunes en difficulté d’apprentissage et suivant un programme scolaire régulier.
L’idée d’offrir des consultations multidisciplinaires a alors germé dans l’esprit des administrateurs. Mais plutôt que de faire appel à des intervenants, le directeur général David Bowles a finalement opté pour la création d’une clinique privée au sein même de l’établissement.
Depuis novembre, la clinique accueille déjà près de 70 jeunes suivis en orthophonie, orthopédagogie, psychologie, neuropsychologie ou ergothérapie.
«Nous sommes connus dans la région pour offrir d’excellents services aux jeunes ayant des troubles d’apprentissage avec nos groupes réguliers d’appui pédagogique, fait valoir M. Bowles en rappelant que l’école jouit d’un taux de réussite de 97%. Cela fait partie de nos valeurs. L’ouverture de cette clinique allait dans ce sens.»
Si un local a été entièrement aménagé pour les consultations au campus de Sainte-Catherine, les mêmes services sont dispensés à Saint-Lambert, mais dans des salles de classe dédiées à la pratique.
«Les services sont proposés à nos élèves, mais la clinique est ouverte à tous les jeunes de la Rive-Sud. Cela permettra aux familles d’éviter les listes d’attente pour consulter des spécialistes.» - David Bowles, directeur général du collège Charles-LemoyneLes professionnels se déplacent d’un campus à l’autre et planifient des séances d’intervention en fonction des besoins identifiés. Ils font le suivi avec les enseignants et sont à même d’effectuer différentes évaluations ou tests psychologiques. Les parents peuvent également suivre des formations. «On a de plus en plus de demandes et les premiers résultats sont très encourageants», se félicite la coordinatrice du projet Édith Lambert, qui s’occupe de faire le lien entre les professionnels, les enseignants et les familles. «Le suivi du jeune se fait plus facilement étant donné que les actions sont coordonnées avec l’école.» Des formations ont également été offertes aux enseignants en début d’année scolaire pour les sensibiliser aux troubles d’apprentissage ou à la douance, aux plans d’intervention et aux différents outils technologiques disponibles. Les horaires des professionnels sont flexibles et des services d’orthopédagogie sont proposés les samedis matin. Les coûts sont intégrés dans les frais de scolarité des élèves du Collège. En ce qui concerne les jeunes d’autres établissements, les prix correspondent à ceux d’une clinique privée. En tant qu’organisme sans but lucratif (OSBL), le Collège réinvestit l’intégralité des profits pour ses élèves. «Pour le moment, il n’y a que 5% des appels provenant de l’extérieur de l’établissement, précise l’orthopédagogue et orthophoniste de formation. On voulait d’abord mettre en place la clinique et s’assurer que les premiers élèves soient bien suivis, que le tout fonctionne. Mais nous sommes maintenant prêts à accueillir l’ensemble des demandes de la communauté.» Dans les prochains mois, le Collège prévoit de repenser l’aménagement de ses locaux à Saint-Lambert, et, peut-être même, construire des annexes. À la rentrée scolaire 2018, deux nouveaux orthopédagogues seront également embauchés à temps plein pour répondre à la demande. Rens.: http://monccl.com/college/clinique