175 ans des SNJM: des archives retracent la mission éducative de la congrégation
EXPOSITION. Grâce à l’exposition Éduquer pour libérer officiellement lancée le 28 février, c’est par le biais des archives des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) que la Congrégation célèbre ses 175 ans. L’exposition fait la lumière sur la mission éducative de la première congrégation religieuse féminine enseignante fondée par une Canadienne, la bienheureuse Marie-Rose Durocher. Une mission qui rayonne au-delà de la vocation de l’enseignement. «Mère Marie-Rose avait le souci d’amener les jeunes à développer leur plein potentiel. Elle avait une foi inébranlable dans l’éducation comme moteur de changement social. Un engagement qui reste toujours d’actualité», a évoqué l’animatrice provinciale des SNJM du Québec, Sr Denise Riel. La conseillère régionale Lorna Cooney a pour sa part fait valoir le côté visionnaire et l’esprit d’ouverture et de coopération des fondatrices de la congrégation. «À une époque où la vie religieuse franchit une nouvelle étape, l’anniversaire arrive à point nommé. Il permet de faire le point sur le chemin parcouru, et de se questionner sur les enjeux de notre temps.» L’évêque adjoint Mgr Claude Hamelin a également assisté à l’inauguration de l’exposition, soulignant que «Marie-Rose a été attentive et capable de répondre aux besoins de son temps. Dans votre mission éducative et de justice sociale, vous allez toujours dans cette direction», a-t-il adressé aux sœurs de la communauté. Une mission multiple L’exposition Éduquer pour libérer fait état des diverses œuvres dans lesquelles se sont investies les SNJM depuis 175 ans, que ce soit au Québec en Ontario, au Manitoba, aux États-Unis, au Pérou ou au Brésil. Non seulement l’enseignement scolaire, mais aussi la spiritualité, la pastorale, la justice sociale, les arts, l’alphabétisation et la santé ont guidé l’action des quelque 10 000 sœurs depuis 175 ans. «Nous voulions illustrer comment les soeurs, de par leurs œuvres, ont eu un impact chez les gens. Nous avons dû faire des choix difficiles parmi tous les documents d’archives, mais à chaque époque, nous retrouvons les mêmes valeurs, évoque Geneviève Noël, de l’équipe de la centrale d’archives. Partout, il est question de libérer la personne en éduquant.» Parmi les différents documents regroupés selon les régions où ont œuvré les SNJM, les visiteurs peuvent jeter un œil notamment aux toutes premières chroniques de la Congrégation; des écrits qui remontent à 1843, sortis pour la première fois de leur voûte. [caption id="attachment_47062" align="alignnone" width="521"] Les Chroniques de la Congrégation[/caption] Aide aux migrants Ce n’est pas d’hier que les SNJM offrent un soutien étroit à des familles migrantes. Une lettre datée de 1988 montre qu’une famille cambodgienne a été parrainée par les SNJM, à Longueuil. «Je me souviens d’être allée à l’hôpital avec la famille. La mère ne parlait ni français, ni anglais, le père parlait anglais et l’infirmière ne parlait que le français! On devait tout traduire», se remémore Sr Lucille Potvin. La section consacrée à la mission des SNJM au Québec montre également la grande place faite aux arts, que ce soit par le biais de chorales ou de cours de musique. «Chacun de nos pensionnats comptait un studio de peinture», relate Sr Potvin. L’exposition d’archives est présentée jusqu’au 25 janvier 2019. D’autres activités, dont des visites du Centre Marie-Rose et des parcours thématiques, souligneront également au cours de l’année les 175 ans de la Congrégation. Horaire des visites: du mardi au vendredi, et du mercredi au dimanche durant la saison estivale. À la Maison de la Congrégation (80, rue Saint-Charles Est). Rens. : 450 651-8104 #0 [caption id="attachment_47061" align="alignnone" width="521"] Un arbre retraçant les premières soeurs de la congrégation[/caption]