Alexandre Gagné et David Foucault sont prêts pour la nouvelle saison des Alouettes
L’attente a assez duré pour les joueurs des Alouettes. Ils retrouveront le terrain de football pour la première fois en plus d’un an ce samedi 14 août à Edmonton. Pour Alexandre Gagné et David Foucault, deux joueurs de la région qui en seront à leurs débuts dans l’uniforme montréalais, l’équipe est prête et la complicité dans le vestiaire est déjà bien installée.
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Non seulement la pandémie a emporté la saison 2020 et il n’y a pas eu de matchs préparatoires en 2021, mais les Alouettes ont vu toutes les autres équipes de Ligue canadienne de football (LCF) en action une semaine avant eux. C’est pourquoi le grand retour au jeu est si attendu.
«C’était cruel pour les petits gars en dedans de nous, illustre le secondeur originaire de l’arr. de Saint-Hubert Alexandre Gagné. C’est intéressant au niveau stratégique, parce qu’on a de la vidéo sur tout le monde, mais on a vraiment hâte d’embarquer sur le terrain!»
Les Alouettes tenteront de reprendre là où ils l’avaient laissé en 2019, alors que l’équipe avait obtenu un billet pour les séries éliminatoires pour une première fois depuis 2014.
Les joueurs indiquent par ailleurs que ce renouveau de la frénésie du football canadien à Montréal se ressent encore aujourd’hui dans le vestiaire.
«On le ressent avec les entraîneurs, les joueurs, l’ambiance, l’expérience, affirme le Longueuillois David Foucault. On le voit avec l’entraîneur Khari Jones, un coach pour qui tu veux jouer. Le côté business est là, la pression est là, mais je n’ai jamais eu autant de fun de ma vie. Il y a vraiment une belle complicité qui peut nous amener loin.»
Un bon contingent de Québécois
La dernière année a vu les Alouettes faire le plein de joueurs québécois. Ils seront une quinzaine dans l’alignement lorsque la saison s’amorcera samedi.
«C’est assez hallucinant, souligne Alexandre Gagné, qui à un moment était le seul Québécois dans son ancienne équipe, les Roughriders de la Saskatchewan. Je te dirais qu’au niveau ambiance, ç’a collé tout de suite. Ça paraît dans la chimie d’équipe, parce qu’on a presque tous joué l’un contre l’autre au niveau professionnel ou collégial. On est tous excités de voir autant de Québécois, que ça parle autant français, surtout dans une ville comme Montréal.»
L’ancien des Lions de la Colombie-Britannique David Foucault est l’un des nombreux Québécois à s’être greffé aux Alouettes dans la dernière année. (Photo : Dominick Gravel – Alouettes de Montréal)
David Foucault et lui admettent toutefois que le retour des Alouettes à l’avant-scène en 2019 a été un facteur majeur pour le rapatriement des joueurs dans leur province natale.
«Oui, il y a la famille, les enfants, les amis, mais l’équipe est un facteur important, poursuit Alexandre Gagné. Quand je suis arrivé pro, c’était dans les années sombres à Montréal, ça ne rendait pas l’endroit très attrayant. Et veut, veut pas, comme Québécois, même si on joue à l’extérieur, on regarde toujours comment se portent les Alouettes, et au fond de nous, t’espères qu’ils aillent bien!»
Ligne à l’attaque et unités spéciales
David Foucault amorcera la saison comme substitut sur la ligne à l’attaque. Une blessure au pied lors de la deuxième journée du camp d’entraînement lui a notamment fait rater une semaine de pratique.
«Je savais qu’en arrivant ici, il y avait beaucoup de compétition et la blessure a ralenti mon camp, indique le géant de 6 pi 8 po. C’est sûr que je suis un peu déçu, mais la saison est longue et je serai prêt quand on appellera mon nom.»
Celui qui a joué cinq matchs pour les Panthers de la Caroline dans la NFL en 2014 affirme en outre avoir bien hâte de bloquer pour le quart-arrière Vernon Adams, un autre architecte de la relance des Alouettes en 2019.
«Vernon, c’est vraiment un gars d’équipe, ajoute-t-il. Il veut toujours faire des affaires avec nous, il est vraiment présent. C’est une bonne personne, un leader rassembleur et un gars qui travaille fort. C’est plaisant d’avoir un quart-arrière comme ça.»
Pour sa part, Alexandre Gagné entend poursuivre son rôle qu’il avait en Saskatchewan, alors qu’il était l’un des meneurs de l’équipe sur les unités spéciales.
«Mon rôle, c’est d’amener du leadership, d’amener les gars avec nous vers le but commun, explique-t-il. J’ai toujours donné l’exemple par mon éthique de travail, en montrant comment j’étais prêt sur le terrain et que je savais exactement quoi faire. C’est ce que je veux apporter à Montréal.»
Les deux joueurs sont également clairs sur un point : l’objectif est de ramener la Coupe Grey à Montréal.