Le quartier Sacré-Cœur a sa nouvelle école primaire
Le CSSMV assure que la nouvelle école a été réfléchie en fonction du développement durable, notamment dans le choix des matériaux utilisés. (Photo : Gracieuseté)
En 2009, l’école primaire Samuel-de-Champlain, située dans le quartier Sacré-Cœur de Longueuil, fermait ses portes. Douze ans plus tard, sur ce qui était autrefois le parc du défunt établissement, une toute nouvelle école a été inaugurée par le Centre de services scolaire Marie-Victorin (CSSMV). Alors que les besoins dans le secteur ont fortement évolué au cours de la dernière décennie, cette nouvelle école se veut représentative d’un nouveau paradigme en lieu d’éducation.
Lieux polyvalents, aménagement de classes extérieures, collaboration avec les organismes communautaires, apport en lumière naturelle accentué. Ce sont tous des éléments que l’on retrouve dans cette nouvelle école primaire du quartier Sacré-Cœur et que l’on devrait voir dans les prochaines constructions scolaires.
«On essaie de voir le besoin de l’élève dans son ensemble, explique le directeur général adjoint du CSSMV Marc-André Petit. Oui, ce qui se fait en classe est super important, mais c’est aussi important de regarder les besoins dans la cour de récréation, dans les couloirs, dans les aires de vie. Ce sont des choses que l’on regardait moins avant.»
Un exemple de pièce polyvalente que l’on retrouve dans l’école, la cafétéria peut également se transformer en gymnase, en théâtre ou autres activités. (Photo : Gracieuseté)
L’école est notamment le fruit d’un investissement de 28 M$ du gouvernement du Québec et présente 6 classes préscolaires ainsi que 24 classes primaires pouvant accommoder plus de 600 élèves. On y retrouve entre autres deux classes extérieures, une bibliothèque, une palestre et un gymnase double, en plus de locaux pour un service de garde.
«On veut que les élèves puissent collaborer davantage, donc, on doit avoir des espaces collaboratifs, qui permettent de créer des regroupements différents de ceux en classe.»
– Marc-André Petit, directeur général adjoint du CSSMV
«C’est une véritable fierté, affirme la directrice générale du CSSMV Marie-Dominique Taillon. Pour avoir travaillé sur le projet à l’époque où l’on réfléchissait à l’idée d’une école communautaire, qu’on ait cette magnifique école aujourd’hui est le fruit d’un travail colossal.»
Le nouvel établissement servira ainsi de pont entre les élèves, les parents et les organismes communautaires du secteur. Ces derniers auront une fenêtre pour présenter leur offre de service et pourront prendre contact avec les familles, selon les besoins. Les équipements sportifs tel que le gymnase pourront par ailleurs être utilisés par la communauté environnante.
L’école n’a pas encore de nom officiel, mais la possibilité d’impliquer les familles du secteur dans le choix du nom a été évoqué lors de la visite.
Élus, dignitaires, employés et parents étaient présents lors de l’inauguration. (Photo : Gracieuseté)
Une nouvelle école… 12 ans par la fermeture d’une autre
Lorsque l’école Samuel-de-Champlain – en plus de deux autres écoles de Longueuil – a fermé ses portes en 2009, le CSSMV évoquait à l’époque la décroissance du nombre d’enfants sur le territoire. Ce n’est visiblement plus le cas.
Alors que l’ancienne école Samuel-de-Champlain abrite aujourd’hui le centre de formation professionnelle Charlotte-Tassé, la nouvelle école du secteur Sacré-Cœur a dû être construite sur le terrain adjacent.
Selon Mme Taillon, malgré le court laps de temps entre la fermeture d’une école et la réouverture d’une autre, le contexte a fortement évolué durant ces années.
«Il y a de nombreux facteurs, souligne-t-elle. Il y a eu un changement dans les contrats de travail, qui a revu à la baisse le nombre d’élèves par classe : les besoins en espaces ont ainsi augmenté. Mais également, Longueuil a connu un essor économique exceptionnel, avec des pôles de développement d’ensemble résidentiel. Ça amène des familles sur le territoire.»
Elle évoque en outre les nombreuses familles qui ont quitté l’île de Montréal pour s’installer en périphérie, de même que la part des familles immigrantes qui ont choisi de venir s’installer dans le secteur.
Tout cela a créé une croissance du nombre d’enfants qui justifiait la construction d’un nouvel établissement scolaire.
Le CSSMV précise d’ailleurs que la nouvelle école sera constituée majoritairement d’élèves marcheurs et permettra de réduire l’engorgement des écoles environnantes.
Un des aires de vie que l’on retrouve à l’école (Photo : Gracieuseté)