Pas de vote par correspondance lors des prochaines élections municipales à Saint-Lambert
Le vote par correspondance ne sera pas permis à Saint-Lambert lors des élections municipales en novembre. Une proposition présentée pour permettre le vote postal aux citoyens de 70 ans et plus a été rejetée lors de la séance du conseil municipal du 14 juin.
Lors du vote sur la proposition, les huit conseillers étaient divisés à parts égales sur la question. C’est finalement le maire Pierre Brodeur qui a tranché et qui a voté contre.
«Nous avons une nouvelle directrice générale des élections et préparer le prochain scrutin, qui implique notamment de recruter 250 employés pour assurer le bon fonctionnement, est déjà une lourde tâche en soi», explique M. Brodeur.
Il évoque également que les effectifs limités de Saint-Lambert auraient compliqué la tâche de mettre en place le vote par correspondance, en plus des coûts additionnels que cela aurait représenté pour la Ville.
Le maire précise toutefois que la loi permet le vote par correspondance pour ceux qui demeurent à l’extérieur, mais qui ont une propriété à Saint-Lambert, ainsi que pour ceux qui feront la demande pour des problèmes de santé, entre autres.
Réactions des conseillers
Plusieurs des conseillers ont émis des commentaires sur le sujet, dont Julie Bourgoin, qui se positionnait pour la tenue du vote par correspondance.
«Le vote postal est un levier vers une plus grande participation des citoyens, a-t-elle indiqué. Malgré un taux important de gens vaccinés, un grand nombre ne sont pas encore enclins à visiter des lieux publics et il est possible qu'ils n’aillent pas voter.»
Elle ajoute par ailleurs que des villes voisines, comme Longueuil, ont accepté le vote par correspondance même s’ils ont une proportion de personnes âgées moins élevée que Saint-Lambert.
Pour Loïc Blancquaert, il s’agit d’une mesure exceptionnelle, qui n’est pas nécessaire pour la prochaine élection.
«C’est une solution qui peut être envisagée dans des cas extrêmes, comme à la dernière élection américaine, où la pandémie faisait rage et qu’il n’y avait pas de vaccins, affirme-t-il. Avec les récents développements de la santé publique, rien ne laisse croire qu’il y aura des barrières importantes pour empêcher les gens de voter.»
«Ce serait inacceptable de mettre ça en place avec aussi peu de délais, ajoute pour sa part Bernard Rodrigue. On est en pandémie depuis mars 2020, le législateur aurait pu y réfléchir dès le début. Également, la classe d'âge qui vote le moins est les gens de moins de 40 ans et je ne vois pas en quoi cette mesure augmenterait le nombre de votants.»