À la recherche d’un dernier foyer pour nos chiens aînés
Passionnée des animaux, Maëva Roques a décidé de réaliser ce qu’elle appelle aujourd’hui «un projet de vie». Ce dernier a pour but de créer un refuge dont la mission serait de trouver des familles au sein desquelles les bêtes plus âgées vont pouvoir vivre leurs vieux jours, entourées d’humains aimants et bienveillants. Originaire du sud de la France, Maëva est arrivée au Québec il y a neuf ans. Depuis, elle a multiplié les expériences qui lui ont permis d’être en contact avec les animaux, à la SPCA de Montréal, où elle a fait du bénévolat, mais aussi au-delà de nos frontières. «J’ai fait du bénévolat au Costa Rica avec des animaux sauvages, au Mexique dans un refuge pour chien et au Bélize, nous raconte la jeune femme. À un certain moment, je me suis dit: Quant à faire du bénévolat, pourquoi ne pas le faire pour moi?» C’est ainsi que, après avoir fait l'acquisition de sa maison sur la Rive-Sud, l’idée d’un refuge pour chiens aînés a commencé à germer dans son esprit. «J’ai visité plusieurs refuges et je me suis aperçue que les chiots sont vraiment en demande, mais pour les vieux chiens, c’est beaucoup plus difficile. Et moi, ce sont les bêtes qui me touchent le plus. Ça me fait de la peine quand je pense que ces chiens ont passé leur vie dans une famille et qu’ils se retrouvent tout à coup dans un refuge. C’est eux que j’avais plus le goût de sauver.» Famille d’accueil et d’adoption Depuis que le projet de refuge virtuel Des museaux et des ailes a pris forme, les choses ont fait boule de neige. Si bien que Maëva gère aujourd’hui un réseau d’une douzaine de familles d’accueil à Saint-Amable, Varennes et Boucherville, mais aussi à Montréal et même à Boisbriand sur la Couronne Nord. Ces dernières sont prêtes à recevoir des animaux provenant de particuliers ou encore de refuges, incluant ceux d'un nouveau partenaire, le Centre animalier Pierre-de-Saurel. «Le chien passe d’abord à l’Hôpital vétérinaire Passion Compassion où on lui fait passer des examens ‒ la Dre Vaillancourt est une personne à qui je voue une admiration sans bornes. Son équipe est exceptionnelle ‒. Ensuite, il va tout de suite chez une famille d’accueil. À aucun moment, il ne se retrouve en cage. Il n’est pas dans un chenil «physique» si l’on peut dire. Ensuite, la famille d’accueil le garde environ un mois au bout duquel je lui demande de me faire un résumé du caractère du chien. Et finalement, on cherche la famille parfaite qui va devenir sa famille d’adoption, celle avec laquelle il va passer la fin de ses jours. Pour Maëva, il est important de donner l’heure juste aux familles qui s’apprêtent à recevoir dans leur demeure des chiens qui arrivent avec leur personnalité propre et leur bagage. «Si j’ai certains chiens qui sont plus difficiles à placer, je préfère le dire à la famille pour qu’elle soit bien consciente de tout ce que ça implique, ajoute la jeune femme. J’ai aussi eu la chance d’être contactée par une comportementaliste, alors quand je dois donner des conseils aux familles, elle peut venir faire des évaluations sur place en leur présence. Et moi aussi, je suis disponible en tout temps par téléphone et par courriel pour répondre aux questions.» Un texte de Steve Martin, Initiative de journalisme local, La Relève