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Accorderie de Longueuil : quand un service en entraîne un autre

le jeudi 09 novembre 2023
Modifié à 16 h 24 min le 08 novembre 2023
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Une activité de réseautage. (Photo: Gracieuseté)

La richesse de l’Accorderie de Longueuil repose sur ses 350 membres actifs qui, depuis 2002, s’échangent des services de toutes sortes et tissent des liens.

De l’accompagnement pour des rendez-vous médicaux à la garderie, en passant par le toilettage d’animaux et la cuisine, on retrouve de tout au sein de l’Accorderie de Longueuil.

«Les membres sont à la recherche de services, mais, en échange, proposent des services qu’ils aiment et savent faire», indique Saeede Enayati, en charge du comité Vie associative et membre du conseil d'administration.

Des services qui ne sont pas forcément reliés à leur profession. «Dans la vie, je suis dans les finances. Mais à l’Accorderie, je fais la réparation de bijoux», illustre-t-elle.

«On n’est pas dans le bénévolat, mais dans l’échange de services», spécifie-t-elle.

Les besoins les plus fréquents sont souvent liés aux activités saisonnières. Au printemps, c’est l’heure du jardinage et des vélos à remettre à niveau, tandis qu’à l’approche de l’hiver, des personnes aptes à faire la pose de pneus, ou encore disponibles pour déneiger des entrées et trottoirs sont recherchées. 

(Photo gracieuseté)

Pour aînés et plus

Actuellement, les membres sont surtout des personnes retraitées, des femmes en majorité.

Récemment, l’Accorderie de Longueuil a d’ailleurs pris part à Résilience, un projet de recherche sous la direction du professeur Paul Morin de la chaire de recherche en travail social de l’Université de Sherbrooke. Le projet, qui regroupe aussi les accorderies de Sherbrooke et Shawinigan, visait à garder les aînés à domicile le plus longtemps possible.

«Au départ, les aînés croyaient qu’ils n’avaient rien à offrir, mais ils se sont rendus compte qu’ils avaient quelque chose à donner», témoigne Mme Enayati.

L’Accorderie souhaiterait aussi rejoindre davantage les nouveaux immigrants. «Ça pourrait les aider pour se bâtir un réseau ici, d’un point de vue économique, et pour entrer sur le marché du travail», fait-elle valoir.

L’équipe essaie aussi de se faire connaître des cégeps et écoles spécialisées pour recruter de nouveaux membres.

Réseauter

L’Accorderie organise également diverses activités de réseautage afin de permettre à ses membres de tisser des liens, puis de discuter des services qu’ils offrent et recherchent.

(Photo gracieuseté)

C’est là que Saeede Enayati a trouvé la gardienne pour ses enfants. «Ils sont toujours très contents de la voir. Quand elle n’est pas là, ils s’ennuient d’elle!» lance-t-elle.

Elle souligne que ces événements sont importants pour créer un lien de confiance. «Avant de faire entrer quelqu’un dans ton milieu, c’est important d’échanger», évoque-t-elle.

 


 

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