Aéroport de Saint-Hubert : des citoyens interpellent à nouveau les élus
Plusieurs citoyens de Longueuil ont interpellé les élus longueuillois lors de la dernière séance du conseil municipal et ont dénoncé le soutien public de la Ville au projet de développement de l’Aéroport de Saint-Hubert.
Lors de la période de questions, Jacques Morin a demandé que les élus retirent leur soutien à ce projet et a proposé qu’un moratoire soit mis en place afin de bloquer tout nouveau projet de développement.
Véronique Boileau, qui a indiqué en être à sa première intervention au conseil car elle jugeait auparavant être bien représentée, a remis en question certaines données du sondage de l’Office de participation publique de Longueuil (OPPL) montrant que 58% des répondants étaient favorables à une augmentation des vols commerciaux.
Stéphanie Kerbydie a pour sa part rappelé les défis climatiques qui menacent la planète, dont le réchauffement climatique et l’augmentation des GES. Selon elle, le développement de l’aéroport va à contresens du programme électoral de l’équipe de Catherine Fournier.
«Je vous demande de retirer votre appui à ce projet-là. En tant qu’élus, vous avez la liberté et le devoir de protéger la santé et la sécurité et l’avenir de vos citoyens. […] Vous avez été élus sur un programme électoral où vous vous êtes portés comme le fer de lance à la lutte aux changements climatiques. Vous voulez faire de Longueuil une ville modèle de résilience et de lutte aux changements climatiques. Je ne vois pas comment vous aller y arriver en donnant votre appui à ce projet», a-t-elle lancé.
Jacques Benoît, d'Urgence climatique Montérégie, a soutenu que les élus ont écarté les données du sondage de l’OPPL qui ne faisaient pas leur affaire pour n’en retenir que quelques-unes.
Enfin, Mathieu Péladeau est d’avis que le projet de développement de la zone aéroportuaire est un <@Ri>projet noir peinturé en vert<@$p>. Il a demandé que la Ville bloque ce projet tant et aussi longtemps que les conditions d’acceptabilité sociale ne seront pas remplies par DASH-L.
Entreprise privée
En réponse, la mairesse de Longueuil a défendu les données récoltées par l’OPPL et a rappelé que l’aéroport est une entreprise privée sur qui la juridiction municipale ne s’applique pas.
«La Ville de Longueuil n’est pas partie prenante des négociations des contrats de nature privée entre l’aéroport et des transporteurs privés», a répété la mairesse.
Elle a indiqué que le projet actuel concernant des vols régionaux n’avait rien à voir avec l’ancien projet de gros porteurs économiques vers le sud proposé par DASH-L en 2021.
Mme Fournier a également rappelé que les vols de nuit – la préoccupation majeure des citoyens ayant répondu au sondage de l’OPPL – allaient prendre fin d’ici un an.