Aéroport Montréal–Saint-Hubert: un appui au plan de développement, mais…
Plusieurs éléments du plan de développement de l’Aéroport Montréal–Saint-Hubert (YHU) rallient bon nombre de citoyens, mais les préoccupations concernant le climat sonore, le trafic aérien et les vols de nuit, entre autres, demeurent. Ainsi, «l’appui à son développement [de l’aéroport] n’est pas inconditionnel», disent-ils.
Tel est l’un des constats que dresse le rapport produit par la firme Pilote groupe-conseil au terme de la démarche YHU participation citoyenne lancée par Développement aéroport de Saint-Hubert Longueuil (DASH-L.) Cette dernière visait entre autres à informer les citoyens de son plan de développement et à leur offrir une tribune pour s’exprimer sur celui-ci et sur les enjeux qui en découlent.
Selon la firme, l’exploitation du plein potentiel et l’ajout de services «suscitent l’adhésion d’une majorité claire et nette comparativement au maintien du statu quo ou à une diminution des services».
«Conscients que la localisation de l’aéroport constitue son principal atout, les participants appuyaient majoritairement l’idée que YHU offre des vols à l’intérieur du pays, principalement dans la province du Québec, ainsi que vers des destinations soleil et les États-Unis», détaille-t-on, dans la conclusion du rapport.
Sans grande surprise, les préoccupations citoyennes avec lesquelles plusieurs administrateurs aéroportuaires doivent jongler sont aussi présentes.
Depuis plusieurs années, des citoyens riverains de l’aéroport – de même que des villes voisines – déplorant entre autres la hausse des nuisances sonores et l’arrivée de gros porteurs, se font entendre. Ces préoccupations sont ainsi ressorties de la consultation.
Par ailleurs, la démarche de participation citoyenne a révélé une méconnaissance entourant les responsabilités relatives à la gestion et à l’exploitation de l’aéroport.
Celle-ci découlerait de la méconnaissance de la compétence exclusive du gouvernement fédéral ainsi que d’une incompréhension du statut de l’administration aéroportuaire et du cadre légal et réglementaire à l’intérieur duquel elle est appelée à assumer ses responsabilités.
Que la Ville de Longueuil soit propriétaire de l’aéroport ou qu’elle ait le pouvoir de régir son développement est aussi une croyance erronée.
Recommandations
À la lumière de ces constats, Pilote groupe-conseil recommande de mieux faire connaître les mandats, rôles et responsabilités de YHU et les compétences des différents ordres de gouvernement.
Il suggère aussi d’intensifier le dialogue amorcé avec la communauté, par le biais par exemple des plateformes YHU à l’écoute et YHU participation citoyenne.
Enfin, une dernière recommandation propose la mise sur pied d’un mécanisme de suivi de la mise en œuvre du plan de développement de YHU «afin d’informer en toute transparence la population sur la progression de la mise en oeuvre du plan, de recevoir les préoccupations citoyennes à l’égard de cette démarche, et de formuler des recommandations».
La directrice générale de DASH-L, Jane Foyle a remercié les citoyens qui ont participé à la démarche. «Leurs opinions sont très précieuses, a-t-elle indiqué. Le rapport sera analysé au cours des jours à venir et suivi rapidement d’une communication sur les actions qui seront prises pour la suite des choses.»
Rappelons que les citoyens et différents acteurs touchés de près ou de loi par le développement de l’aéroport seront appelés à se prononcer dans le cadre d’une consultation organisée conjointement par la mairesse Catherine Fournier et le député de Longueuil–Saint-Hubert Denis Trudel. Celle-ci est prévue en mai.
La consultation en chiffres
Durant la démarche citoyenne qui s’est déroulée du 10 novembre 2021 au 10 février 2022 :
-2 482 visites ont été enregistrées sur le site;
-849 personnes ont répondu à l’enquête;
-412 contributions au forum ont été dénombrées;
-88 contributions ont été partagées dans la boîte à idées;
-20 questions ont été posées.