Alexandre Gagné vise la Ligue canadienne de football
RECRUTEMENT. Invité au camp régional d’évaluation de la Ligue canadienne de football (LCF) aujourd’hui, 9 mars, Alexandre Gagné tentera de faire tourner les têtes des recruteurs afin de décrocher son billet pour le camp d’évaluation national qui aura lieu du 11 au 13 mars à Toronto.
Le secondeur de l’Université de Sherbrooke espère rattraper le temps perdu devant les 9 équipes de la LCF, lui qui n’avait pu profiter pleinement de la belle vitrine qu’offre le Défi Est-Ouest auquel il avait été invité en mai dernier en raison d’une blessure à la cheville.
«Ils ont à tout le moins remarquer qui j’étais en voyant mon nom un peu partout cette semaine-là, estime l’athlète natif de l’arr. de Saint-Hubert. Je crois qu’ils ont bien aimé mon éthique de travail.»
Gagné avait eu l’occasion de discuter avec quelques équipes au cours de cette semaine, en plus d'entretenir quelques discussions avec l’équipe de recrutement des Tiger Cats d’Hamilton. À l’approche du repêchage, qui aura lieu le 10 mai, il entrevoit aussi de retenir les services d’un agent.
«Ceux avec qui je suis en contact veulent attendre de voir les résultats de mes tests physiques avant de signer quoi que ce soit, tandis que côté football, ils m’ont indiqué n’avoir aucun problème», explique-t-il.
L’importance du 40
Malgré toutes les prouesses qu’un joueur peut accomplir sur un terrain, c’est lors d’un tel camp d’évaluation que l’espoir de faire sa place chez les professionnels est mis à rude épreuve.
Autant les tests physiques peuvent permettre à un joueur de sortir de l’ombre, autant ils peuvent sonner le glas d’un athlète accompli, et Alexandre Gagné en est bien conscient.
«Pour moi, c’est mon temps lors du sprint de 40 verges qui va déterminer la suite des choses, avoue le secondeur intérieur de 6’1’’ et 215 lb. La LCF est une ligue rapide et les équipes ont besoin de gars athlétiques pour couvrir un grand terrain.»
Tout ne se passera pas uniquement lors d’un seul et unique test, rappelle toutefois l’Hubertin, persuadé que les exercices en situation de jeu lui permettront de tirer son épingle du jeu.
«Que ce soit lors des 1 contre 1, les pass rush contre les porteurs de ballon ou les exercices d’unités spéciales, ça devrait être mon moment fort de la journée. Le fait que j'effectue des longues remises est aussi quelque chose qui peut jouer en ma faveur», croit-il.
Dernier tour de piste
Repêché ou non, le fait de voir Alexandre Gagné revêtir l’uniforme vert et or pour une dernière et 5e année est le scénario le plus probable.
«Idéalement, je serais repêché et je prendrais part à un camp professionnel en juin. Ensuite, ça dépendrait quel est leur plan pour moi. C’est sûr que j’aimerais retourner à Sherbrooke en sachant quoi améliorer; ça me permettrait de travailler ces points-là en situation de jeu», estime-t-il, prévoyant amorcer une maîtrise en finances si cette option s'avérait.
Après avoir subi une défaite crève-cœur en demi-finale face aux éventuels finalistes canadiens, les Carabins de l'Université de Montréal, Gagné est convaincu que les Renards sauront aspirer aux grands honneurs en 2016. Malgré le départ de plusieurs éléments clés, dont le quart arrière le plus prolifique de l'histoire du football universitaire québécois, Jérémi Roch.
«On a deux autres gars qui sont là depuis quelques années pour prendre sa relève, en plus d'une ligne à l'attaque solide et d'un bon groupe en défense qui risque d'être très compétitif. On a encore un très bon noyau», analyse le produit des Géants du Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Un autre Hubertin, Devon Stewart, tentera aussi de se démarquer lors de ce camp d'évaluation, à la position de centre-arrière. Il a évolué avec les Redmen de l'Université McGill lors des trois dernières saisons.