Actualités

Animal mort sur la route : quoi faire?

le mardi 12 juillet 2022
Modifié à 16 h 30 min le 08 juillet 2022
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Cette moufette a vécu ses derniers moments sur la rue Saint-Laurent à Longueuil. Dans un cas comme celui-ci, où l’animal nuit à la circulation, il est recommandé d’appeler le 911. (Photo : Le Courrier du Sud – Michel Hersir)

Jusqu’à ce que les animaux se mettent à apprendre les règles de la circulation, les collisions entre ceux-ci et voitures seront inévitables. La question se pose alors : que fait-on lorsqu’un tel incident se produit? Et que fait-on lorsqu’on croise un animal mort sur la route? Voici les réponses.

Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) recommande d’appeler le 911 pour tous cas où l’animal mort nuit à la circulation. Il cite en exemple un animal sans vie qui se retrouve au milieu de la chaussée et qui force les voitures à sortir de leur voie.

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) conseille par ailleurs de ne jamais toucher à mains nues une carcasse d’animal.

Si l’animal est blessé ou agonisant, le SPAL suggère aussi d’appeler le 911.

Pour le reste, après une collision, les citoyens peuvent également contacter les services de police selon ce que dicte leur police d’assurance. Certaines compagnies d’assurances exigent un rapport pour obtenir un dédommagement et d’autres non.

S’il n’est pas un danger

Dans un cas où un citoyen croise un animal mort qui ne nuit pas à la circulation ou qui ne pose pas un danger similaire, il est plutôt recommandé de contacter un service animalier comme Proanima.

Ce dernier peut être rejoint directement au 450 655-2525, poste 0 – par courriel au info@proanima.com – , où un membre de la réception prendra les informations. L’animal pourra ensuite être ramassé par leur unité mobile.

Autrement, les citoyens peuvent contacter directement leur Ville, qui transmettra ensuite les informations à l’organisme.

Enfin, Proanima indique qu’il est également possible de contacter le 911, mais que les autres options sont préférables afin de ne pas engorger le système d’urgence.

Animaux sauvages

Lorsqu’il s’agit d’un animal sauvage blessé, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) indique la démarche suivante.

«À proximité d’un animal blessé ou malade, il avant tout faut garder les animaux domestiques éloignés en tout temps afin de minimiser le stress de l’animal et d’éviter la propagation de maladies. Il faut éviter de demeurer près de l’animal, car cela pourrait le stresser davantage. De plus, il ne faut jamais intervenir auprès d’un animal qui pourrait vous mordre ou vous blesser comme les cerfs, les hérons ou les ratons laveurs», indique le Ministère.

L’entité gouvernementale suggère également de communiquer avec SOS Braconnage – Urgence faune sauvage, au 1 800 463-2191, avant toute intervention lorsqu’un animal blessé est découvert.

Toutefois, lorsqu’il est question d’un oiseau blessé ou mort, il doit être signalé au 1 877 346-6763 dans le cadre du programme de surveillance de l’influenza aviaire au Québec. Le ministère informe que dans certains cas, les spécimens pourraient être recueillis pour les besoins de la surveillance.

Animaux à déclarer

Certains animaux sont à déclaration obligatoire selon le MFFP, dont le bœuf musqué, le carcajou, le caribou, le cerf de Virginie, le cougar, le coyote et ses hybrides, le dindon sauvage, le loup et ses hybrides, le lynx du Canada, le lynx roux, l’opossum d'Amérique, l’orignal, l’ours blanc, l’ours noir, le renard gris ainsi que les oiseaux de proie, diurnes et nocturnes.

En vertu de l'article 68 de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, et de son Règlement sur les animaux à déclaration obligatoire, «certains animaux trouvés blessés ou morts doivent être déclarés à un agent de protection de la faune et, si ce dernier l'exige, lui être remis pour confiscation».

En collaboration avec Guillaume Gervais