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Brigade de cohabitation sociale : favoriser le vivre-ensemble avec l’itinérance croissante

Il y a 4 heures
Modifié à
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Une agente de la brigade anime un atelier de sensibilisation à l'itinérance et à la cohabitation sociale au collège Français secondaire, en partenariat avec des policiers du SPAL. (Photo : gracieuseté)

Avec la hausse du nombre de personnes en situation d’itinérance à Longueuil, la cohabitation devient un défi de plus en plus présent entre les différents membres de la communauté. Depuis un an, la Brigade de cohabitation sociale rencontre sur le terrain citoyens et commerçants qui font face à certains enjeux.

Le Comité d’habitation de Longueuil, chapeauté par la Table itinérance Rive-Sud, a constaté qu’il existait beaucoup d’intervenants qui œuvrent plus directement auprès de personnes en itinérance. Mais peu s’attardent à leur relation et à leur cohabitation avec l’ensemble des citoyens. 

«On a vu qu’il manquait de soutien à la communauté», relève Anne-Sophie Verreault, l’une des deux agentes de la brigade.

Voilà d’où est né ce projet collectif qui réunit de nombreux partenaires, dont le Centre intégré de santé et services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est, la Ville de Longueuil et Équijustice.

Terrain

Concrètement, les deux agentes réalisent des tournées sur le terrain, de manière informelle, pour voir auprès de citoyens et commerçants «comment ça se passe» avec les personnes en situation d’itinérance de leur secteur.

«La Ville de Longueuil ou le service de police nous lèvent de petits drapeaux, pour nous suggérer où aller. Mais c’est sûr que nous avons aussi nos endroits chauds, comme le secteur du métro, la Place Jacques-Cartier, indique Mme Verreault. Quand il y a des campements qui apparaissent un peu partout, on essaie de suivre.» 

Il y aurait environ 17 campements itinérants sur le territoire de la ville de Longueuil; un nombre en croissance. Récemment, le Devoir rapportait que des itinérants avaient pris pour refuge la passerelle reliant la station de métro à des immeubles résidentiels. Ils ont été dispersés. 

Lors du déménagement de la Halte du Coin sur le boul. Curé-Poirier, la Brigade a agi en soutien à l’équipe du refuge.
Les citoyens et commerçants peuvent aussi contacter la brigade lorsqu’ils rencontrent certains problèmes avec des itinérants, si par exemple certains «squattent» un terrain privé, dorment dans la cour arrière d’une maison, ou font leurs besoins dans un espace public, faute d’accès à des toilettes.

La grande majorité des interventions de la brigade n’inclut pas les personnes en situation d’itinérance. «Nous ne sommes pas là pour régler un problème instantanément. Notre rôle est beaucoup d’informer, d’outiller les citoyens. On fait aussi beaucoup de référencement auprès de nos partenaires», explique l’agente.

Grâce à l’implication d’Équijustice, la brigade peut aussi pratiquer la médiation sociale, dans le cas d’un problème qui se manifeste de façon récurrente. «À travers des discussions, c’est de défaire les préjugés, de faire comprendre les besoins de chacun, pourquoi les personnes en situation d’itinérance posent tels gestes…» détaille Anne-Sophie Verreault.

«En itinérance, il n’a pas de solution miracle», ajoute-t-elle, insistant sur l’importance du dialogue et de la sensibilisation.

Le but est aussi de centraliser l’information : la brigade rapporte des problèmes observés sur le terrain au Comité d’habitation de Longueuil, qui trouve les meilleures solutions. 

En plus des deux agentes, la Brigade compte une équipe de supervision.

Comité citoyen et sondage

La Brigade souhaite créer un comité citoyens pour les membres de la communauté qui souhaitent s’impliquer activement dans cet objectif de cohabitation harmonieuse. Elle effectue aussi des ateliers de sensibilisation, notamment dans les écoles secondaires.

Récemment, la Brigade a lancé un sondage sur le sentiment de sécurité et sur la qualité de vie dans les quartiers, afin de comprendre comment l'itinérance croissante des dernières années peut affecter certains secteurs de l’agglomération de Longueuil.

Les répondants sont invités entre autres à qualifier la cohabitation et le vivre-ensemble dans leur communauté, ou encore à cibler quel mot leur vient en tête lorsqu’il est question d’itinérance (tolérance, indifférence, empathie, colère, etc.).

Pour répondre au sondage :

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeenCTisSxGEFDTdHv_3pck2qm9iVEjloVzbuVwsWVBFGPlTg/viewform 

Pour rejoindre les agentes à la Brigade de cohabitation sociale : 

brigadecohabitation@gmail.com
438-831-0587
Page Facebook: La brigade de cohabitation sociale
Instagram: @brigade_cohabitation_sociale