Brossard : vers un nouveau centre-ville en 2040

Le gratin économique était réuni ce mercredi à l’Hôtel Courtyard de Brossard où la mairesse Doreen Assaad a présenté sa vision du futur centre-ville intitulée À la découverte du futur centre-ville de Brossard – Un grand projet urbain exemplaire et structurant pour le milieu des affaires de la Rive-Sud, à l’invitation de la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud. 

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Il faut imaginer un centre-ville s’étendant sur 160 hectares, du Mail Champlain à l’hôtel de ville en passant par la Place Portobello et la station Panama du REM, place centrale du projet.

Le futur centre-ville souhaité par l’administration municipale s’étendra de l’hôtel de ville au Mail Champlain. (Photo: site internet de la Ville de Brossard)

Mais pas un centre-ville couvert d’asphalte, sans vie et sans âme. Il s’agira d’une grande esplanade longeant le boulevard Taschereau, d’un parc central accessible et adapté à tous et d’une boucle active destinée aux cyclistes et aux piétons. S’ajoutent à cela des espaces commerciaux, des bureaux et des logements, des équipements culturels et sportifs, le tout connecté aux différents modes de transport, dont le REM qui relie Brossard au centre-ville de Montréal en 15 minutes.

(Photo gracieuseté)

Bâtir un centre-ville de toutes pièce
«Dans l’histoire d’une ville, ce n’est pas tous les jours que nous bâtissons un centre-ville de toutes pièces. C’est un défi immense, mais aussi une opportunité unique de créer un lieu qui reflète notre identité, nos valeurs et notre vision», explique Mme Assaad. 

Pour la mairesse de Brossard, Doreen Assaad, bâtir un premier centre-ville est une grande responsabilité. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault) 

Pour elle, ce lieu doit également répondre au besoin qu’ont les humains de se rassembler, de socialiser et de réseauter. Il doit stimuler l’innovation, la culture et le développement économique. 

Revitaliser Taschereau 
La revitalisation du boulevard Taschereau est au cœur du développement d’un premier centre-ville.

«Nous voulons offrir aux citoyens et aux commerçants un environnement propice à la mobilité durable, au bien-être et à la vitalité économique. C'est pourquoi notre projet d'aménagement intègre tous les modes de transport», explique Mme Assaad.

Pas de REM aérien
La mairesse de Brossard est catégorique : elle ne veut pas d’une structure aérienne sur le boulevard Taschereau pour faire passer le REM.

«La population nous a clairement dit qu’elle n’en veut pas. C’est un mode de transport qui n’est pas collectif à mes yeux, dans le sens que ça va amener les gens d’un point A à un point B, indique-t-elle. Mais la masse critique n’est pas là. Les gens veulent pouvoir se déplacer facilement d’une intersection à une autre. Ce n’est pas le REM aérien qui va répondre à ces attentes.»

En 2022, le premier ministre François Legault ait laissé entendre qu’un futur mode de transport structurant pourrait être aérien le long de Taschereau. À l’inauguration du REM, la mairesse de Longueuil Catherine Fournier avait confirmé cette information à La Presse, et qu’il serait au sol dans le Vieux-Longueuil.

(Photo gracieuseté)

Boucle active
Le regard de la mairesse s’illumine quand elle parle de la boucle active destinée à permettre aux cyclistes et aux piétons de circuler en toute sécurité au-dessus du boulevard Taschereau et de l’autoroute 10. 

«C’est comme si on corrigeait deux cicatrices qui coupaient la ville en quatre. Les gens vont sentir qu’ils sont capables d’aller d’un côté à l’autre. Ils seront maîtres au-dessus de l’autoroute et non le contraire», de lancer Mme Assaad. 

L’an 2040, c’est loin mais en même temps c’est assez proche pour une ville. Est-ce que la mairesse de Brossard croit que ce projet peut se réaliser d’ici là? «Quand la volonté est là, quand les partenaires sont prêts à trouver des solutions, ça peut aller rapidement», de conclure Mme Assaad.