Brossard veut jouer son rôle pour une intégration réussie du REM
Aussi nombreux soient les partenaires qui gravitent autour du Réseau express métropolitain (REM), la Ville de Brossard entend «jouer son rôle» afin de s’assurer que l’arrivée de ce nouveau mode de transport soit réussie.
«Mon rôle est de s’assurer qu’il y ait une prise de conscience des doléances, irritants et attentes», a lancé la mairesse Doreen Assaad à la séance du conseil municipal de Brossard le 22 août.
Elle s’est réjouie certes de la mise en service du REM à Brossard, mais reconnaît que «tout n’est pas parfait». Elle a fait référence notamment à des frustrations concernant le réseau redessiné du Réseau de transport de Longueuil (RTL), qui tient compte depuis le 21 août, notamment, du train léger.
«Le réseau est redessiné, mais ce n’est pas fini. Je vais vous encourager, si vous avez des commentaires, de les faire auprès des bonnes entités», a-t-elle adressé aux citoyens.
En tant que vice-présidente du conseil d’administration du RTL, Mme Assaad s’est engagée à s’assurer «que le RTL démontre la flexibilité pour s’adapter en conséquence».
«Mon rôle et mon objectif est d’assurer qu’il y ait de la flexibilité de la part du RTL pour ajuster le réseau si des choses peuvent être faites, c’est l’engagement que je prends auprès de la population.»
-Doreen Assaad
Un plaidoyer que la citoyenne Caroline Kilsdonk a remis en doute, en déplorant notamment l’absence de Mme Assaad à la cérémonie d’inauguration du REM, le 31 juillet. La conseillère municipale Sophie Allard la remplaçait.
«J’ai senti aucune présence du conseil dans l’écoute des citoyens, dans ce qui se passe depuis les dernières semaines. Je n’ai pas senti cette préoccupation. Ça me fait poser des questions, a-t-elle soulevé. Je ne pense pas que les Brossardois s’attendaient à un départ aussi chaotique.»
L’accusation a piqué au vif la mairesse, qui a rappelé les efforts déployés par la Ville pour répondre aux besoins des citoyens. Elle a qualifié de «cheap» cette intervention.
«Pour une fois, à la mi-mandat, j’ai décidé de partir en vacances avec ma famille. Je n’aurais jamais pensé que la fin juillet allait être choisie pour l’inauguration, a-t-elle plaidé. J’étais là au début pour m’assurer que tout aille bien et tu vas définitivement me voir pour s’assurer que les choses aillent bien dans le futur.»
Un stationnement contre vents et marées
La séance du conseil a aussi permis l’adoption de l’entente entre la Ville et l’ARTM concernant le maintien partiel du stationnement Chevrier pour une durée d’un an. L'entente se traduit par une dépense de 90 000$ pour la Ville de Brossard.
Toutefois, le nombre de cases – et la facture – pourrait être réduit, selon l'achalandage.
Mme Assaad a avoué avoir ramé «à contre-courant» pour faire valoir son point auprès des autres partenaires. Le stationnement incitatif devait fermer dès l’ouverture du REM.
«C’est miraculeux ce qu’on va adopter pour Chevrier. C’était une vision «Zéro stationnement au Jour 1 du REM». Je vous le dis avec toute humilité, j’ai dit : «Pas question!» Et heureusement que j’ai l’appui de l’équipe ici. C’est une chose de dire que les gens vont délaisser la voiture, mais il faut que ce soit fait en douceur», a-t-elle signifié.
La conseillère municipale indépendante Xixi Li a voté contre l’entente, jugeant que c’est de «gaspiller de l’argent». «J’ai fait un tour aujourd’hui, il y avait une trentaine de voitures. Souvent, les gens [qui l’utilisent] ne sont pas de Brossard, je ne comprends pas», a-t-elle souligné.
Le conseiller de l’opposition Claudio Benedetti a appuyé l’entente, mais aurait souhaité qu’elle soit assortie d’une «prise de position ferme» du conseil à l’effet de militer pour une station Chevrier du REM.