Ce n’est pas tout le monde qui peut être policier
Cette semaine, je reviens sur l’intervention policière survenue le 7 janvier à Memphis, aux États-Unis, qui a coûté la vie à Tyre Nichols. Ce qui me frappe notamment, c’est que les cinq policiers qui l’ont arrêté de force, puis battu brutalement sont eux aussi des Afro-Américains. Comme l’a dit un révérend lors d’une messe en l’honneur de la victime, ils s’en sont pris à leur «frère».
Cette histoire m’amène à rappeler que certaines personnes ne sont pas faites pour être dans la police. Plusieurs sont là pour faire respecter la loi et l’ordre dans les règles de l’art, mais d’autres se foutent éperdument de la manière de l’appliquer. Dans le cas de l’intervention de Memphis, on le constate très bien en regardant les images tirées des caméras portées par les policiers.
L’histoire n’a pas changé, quand on se rappelle la mort de George Floyd en mai 2020. Le président américain Joe Biden avait alors dit qu’il entamerait des démarches pour réviser les méthodes policières. Ça fait presque trois ans et rien n’a été fait.
Je parle des États-Unis, mais je peux également aborder des cas survenus au Canada.
Le 1er février, des accusations d’homicide involontaire et de tentative d’entrave à la justice ont été portées contre cinq agents de la Gendarmerie royale canadienne (GRC) en lien avec la mort d’un homme autochtone en Colombie-Britannique, six ans après les événements.
Puis, rappelons-nous l’affaire Richard Barnabé, ce chauffeur de taxi frappé violemment par des policiers en 1993 et mort après deux ans dans le coma.
Pensons à l’unité GRIPP, spécialisée dans la surveillance des bars et restaurants à Québec. L’escouade devenue controversée en raison d’arrestations très musclées a été dissoute récemment par le maire Bruno Marchand. Des accusations de voies de fait et de voies de fait ayant causé des lésions ont été déposées contre un policier qui en était membre.
Comment se fait-il que ce type de policier qui se croit au-dessus de la loi soit engagé dans une escouade importante comme celle-ci? Et pourquoi des vérifications sur le comportement des recrues à l’école de police ne sont pas effectuées au préalable? Il faut savoir si ces policiers sont capables de se contrôler.
Pour la police en Amérique du Nord, l’affaire Tyre Nichols est épouvantable. Une fois de plus, son image est ternie.
10-4!
(Propos recueillis par Gravité Média)