Cerfs : la SPCA porte la décision en appel
La SPCA de Montréal a confirmé qu’elle portera en appel la décision de la Cour supérieure de ne pas ordonner la suspension de l’abattage des cerfs au parc Michel-Chartrand.
La SPCA, qui agit à titre d’intervenant dans ce dossier, est «d’avis que la Cour supérieure a commis plusieurs erreurs dans son analyse», a-t-elle indiqué le 6 octobre, pour justifier cette position.
«Malgré ce premier revers essuyé devant la Cour supérieure, la SPCA de Montréal n’est pas prête à baisser les bras dans ce dossier», a signifié Me Sophie Gaillard, directrice générale par intérim et directrice de la défense des animaux et des affaires juridiques à la SPCA de Montréal.
Me Gaillard a fait valoir que le cas des cerfs est «emblématique» d’un enjeu de plus en plus répandu dans la province.
«Notre intervention vise à élargir le débat et déclencher une vraie réflexion au sujet de la gestion responsable et éthique des animaux de la faune dans nos communautés», a-t-elle avancé.
Inconvénients plus grands
Le 4 octobre, le juge Andre C. Garin a refusé d’ordonner la suspension du projet d’abattage des cerfs, ce que demandait la poursuite déposée par l’avocate Anne-France Goldwater et l’organisme Sauvetage Animal Rescue.
Si le juge a considéré dans sa décision que la mort des cerfs représente un «préjudice irréparable» pour les poursuiveurs, et que ceux-ci sont aptes à agir dans l’intérêt du public, il a conclu que les inconvénients que subirait la Ville de Longueuil sont plus grands, advenant une suspension de l’opération d’abattage.
La Ville de Longueuil a confirmé que l’échéancier prévu sera maintenu. L’opération, par chasse à l’arbalète, se déroulera alors cet automne.
Plus d’une centaine de cerfs devront être tués, alors que la surpopulation du cheptel met en péril l’écosystème du parc-nature.