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«C’est le fun que les recruteurs commencent à s’intéresser au scolaire!»

le jeudi 07 juin 2018
Modifié à 14 h 30 min le 07 juin 2018
Par Jonathan Tremblay

jtremblay@gravitemedia.com

Vincent Fredette, un des cinq joueurs juvéniles repêchés dans la LHJMQ

Sur la quinzaine de joueurs de l’agglomération de Longueuil repêchés dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), un seul est le produit de la catégorie juvénile D1 du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) Montérégie. Il s’agit de Vincent Fredette, du collège Charles-Lemoyne. Le défenseur de 16 ans a été sélectionné au 179e rang, en 10e ronde, par les Saguenéens de Chicoutimi. Au total, seulement 5 des 251 choix au repêchage ont évolué dans ce circuit lors de la dernière campagne. «Le cadet et le juvénile, j’ai toujours trouvé que c’était du bon hockey, avoue Vincent Fredette. Et avec le scolaire, c’est parfait! On a beaucoup de hockey et en même temps, l’école demeure importante. Les coachs et les joueurs trouvent dommage qu’il n’y ait pas plus de visibilité et de recruteurs pour notre ligue, parce qu’il y a vraiment de bons joueurs.» «Je trouve ça le fun que les recruteurs commencent à comprendre que le scolaire présente de bons joueurs qui ont aussi l’école à cœur. Il peut y avoir autant de talent dans le scolaire que dans le midget espoir ou le midget AAA», ajoute-t-il. Présent lors de la séance de repêchage du 2 juin à Shawinigan, le joueur de 148 lb savait qu’il avait de bonnes chances d’être sélectionné, mais pas si tôt. «On s’attendait à ce que je sois repêché, mais ce n’était pas certain. On se disait que ce serait dans les dernières rondes, entre la 12e et la 14e ronde, parce que je joue juvénile.» Lorsque Chicoutimi s’est prononcée, l’annonce a donc été saisissante pour Vincent Fredette et sa famille. «Ç’a été une belle et grosse surprise!» lance l’athlète, admettant ne pas s’être entretenu avec les membres de la direction auparavant. Le hockeyeur avait toutefois discuté avec les Remparts de Québec, l’Armada de Blainville-Boisbriand et les Huskies de Rouyn-Noranda. «C’est sorti de nulle part, mais on est bien content, laisse entendre le natif de Napierville. Mais les dirigeants m’ont dit que c’était leur stratégie de me repêcher plus tôt qu’au moment où les autres équipes avaient prévu le faire.» Difficile de se démarquer L’équipe juvénile D1 du collège Charles-Lemoyne a connu une saison désastreuse. Avec un dossier de 4 victoires en 32 rencontres, Vincent Fredette admet ne pas avoir trouvé évident de se démarquer de la concurrence, son équipe ayant cumulé un différentiel de -81. «Je pense qu’on a battu le record de médiocrité de la Ligue, peine-t-il toujours à croire. Malgré tout, j’ai réussi à connaître une bonne saison, même si c’était plus dur.» Le défenseur a obtenu une fiche de 5 buts et 12 passes en 31 rencontres, terminant au deuxième rang des pointeurs de sa formation. Prêt à tout Même s’il a apprécié ses saisons dans les rangs scolaires, Vincent Fredette est à la croisée des chemins. «Je sais que les recruteurs regardent plus les joueurs qui évoluent dans le midget AAA. Mon but est donc d’y jouer l’an prochain, révèle-t-il. Je ne regrette vraiment pas d’avoir choisi le scolaire, mais rendu où je suis, il faut que je prenne une décision. Je vois bien que si je veux progresser davantage, il faut vraiment que je joue dans le midget AAA.» Fredette tentera donc sa chance au camp des Riverains après un premier séjour à Chicoutimi en août. Vincent Fredette entamera par le fait même sa 5e année de secondaire au collège Charles-Lemoyne. Pour ce qui est de son avenir plus éloigné dans la LHJMQ, «s’il y a une opportunité, ça m’intéresse», conclut-il.

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