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Chrono Aviation abandonne sa liaison entre Montréal et Iqaluit

Il y a 2 heures
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Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

Un Boeing 737-200 de Chrono Aviation. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Archives)

Le transporteur aérien Chrono Aviation a annoncé l’annulation de sa liaison Montréal-Iqaluit, lancée il y a seulement quelques mois. Ce service, qui cessera le 1er décembre, souffre de l’incapacité de l’entreprise à acquérir un Boeing 737-800 pour augmenter sa capacité. Chrono opérait jusque-là avec un Boeing 737-200, utilisé principalement pour transporter des employés de la mine Baffinland Iron Mines.

Malgré un accord permettant de vendre les sièges inoccupés au public, les défis logistiques ont freiné les ambitions de Chrono. David Sade, vice-président à l’exploitation, a indiqué à Radio-Canada que les retards d’entretien et la disponibilité limitée des avions ont rendu l’opération impossible, surtout avec l’arrivée de l’hiver.

Cette annulation survient alors que Chrono Aviation est sous la protection de ses créanciers depuis octobre. La compagnie, lourdement endettée à hauteur de 74,2 millions de dollars, a affirmé à la société d’État toutefois que cette décision n’est pas liée à ses difficultés financières, mais bien à la logistique aérienne.

Les vols, initialement proposés à raison de quatre liaisons hebdomadaires depuis l’Aéroport métropolitain de Montréal (MET) à Longueuil (arr. de Saint-Hubert) pour 699 $ l’aller simple, avaient été salués comme une tentative de briser le monopole dans le transport aérien vers le Nord. Tous les clients touchés seront remboursés.

Chrono Aviation assure que cette décision n’aura aucun impact sur le transport des travailleurs de la mine Baffinland.

Nouvel aérogare en 2025
Du côté de MET, on affirme au Courrier du Sud que l’interruption des vols commerciaux de Chrono Aviation n’a aucune incidence sur les opérations de l’aéroport. «À l’automne, nous comptabilisons environ 3000 mouvements par semaine, dont 75% d'entre eux sont attribués aux écoles de pilotage», souligne Simon-Pierre Diamond, vice-président, Affaires corporatives, communications et marketing à MET.

Pour ce qui est de l’ouverture du nouvel aérogare toujours prévue en 2025, MET anticipe de 20 à 30 destinations dès l’ouverture, «dont les plus grandes villes canadiennes et la desserte régionale au Québec».

Pour en savoir plus :
•    https://www.lecourrierdusud.ca/laeroport-metropolitain-de-montreal-en-vitrine-devant-la-communaute-des-affaires/