Culture

Claudine Mercier: vers un humour social, un gag à la fois

le vendredi 17 février 2017
Modifié à 0 h 00 min le 17 février 2017
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Texte du Brossard Éclair

HUMOUR. Avec son spectacle simplement nommé Claudine, l'humoriste Claudine Mercier revient sur scène avec ce mélange éclectique qui lui est propre de stand up, parodies, personnages et imitations. Du haut de ses 25 ans de scène, la femme se permet même un regard dans le rétroviseur et porte une réflexion sur le milieu de l'humour.

À quoi peut s'attendre votre public avec ce cinquième one woman show?

«J'aborde un peu de tout: la politique, le féminisme, l'environnement. On retrouve aussi des imitations (Charlotte Cardin, Zaz, Cœur de pirate, …), et l'émission En direct de l'univers avec Ginette Reno.

Puis, il y a les personnages, comme la conférencière Shannon qui vient parler de bonheur, et la Petite fille, qui parle tant des coupures dans les écoles et de ses parents que du système de santé. C'est un très beau véhicule pour aller dans plein de sujets; avec son regard naïf, elle dit de grosses vérités. C'est mon personnage préféré et les gens l'aiment beaucoup.»

Vous vous dites attirés par l'humour social. Qu'est-ce qui vous intéresse dans ce créneau?

«En vieillissant, on a le goût de dire des choses, que ça fasse réfléchir. J'aime beaucoup George Carlin, et Bill Maher, qui fait une revue d'actualité. J'écris beaucoup de gags sur l'actualité, mais l'actualité, ça change vite en titi! Il faut toujours réécrire et adapter.

L'humour social est quelque chose que je cherche toujours à atteindre, mais je n'y arrive pas toujours! Quand on rode le spectacle, on y va avec ce qui marche avec le public. Ça change les premiers textes. Il faut en écrire en tabarouette, des gags, pour tomber sur ce qui marche avec le public!»

Dans ce spectacle, vous abordez entre autre votre place en humour. Pourquoi sentiez-vous le besoin de le faire, après 25 ans de carrière?

«C'est le premier numéro que j'ai écrit quand j'ai décidé de revenir sur scène. Je me demandais si j'avais encore ma place dans le métier. Ça fait 25 ans que je le fais, il y a beaucoup de nouveaux humoristes, ils sont très bons. Je crois que c'est sain de se remettre en question, et ça apporte une réflexion importante sur l'humour.»