Club Velox : comme un poisson dans la piscine depuis 40 ans
Les premiers entraînements de la journée ont débuté dans la piscine du Centre sportif Rosanne-Laflamme de Saint-Hubert. L’entraîneur-chef du Club Velox, Guy Dorion, supervise ses athlètes, le regard fier. Depuis 40 ans, des milliers de nageurs sont passés par ce bassin dans le but de se dépasser.
Guy Dorion n’a pas vécu les 40 années du Club Velox – connu jusque l’an dernier comme le Club de natation hippocampe –, mais c’est tout comme. Alors que l’organisme à but non lucratif a démarré ses activités en 1983, c’est en 1986 qu’il s’est joint au Club comme entraîneur-chef.
Depuis, il a notamment vu l’organisation prendre de l’expansion, des olympiens nager dans ses eaux et l’ajout d’un nouveau volet triathlon.
«Dans le fond, c’est juste de développer des jeunes, de leur enseigner des habitudes de vie, des comportements sociaux et physiques», philosophe-t-il en regardant le groupe de sport-études en natation de l’école secondaire De Mortagne dans la piscine.
Aujourd’hui, le Club de natation de haut niveau accueille environ 300 membres de 6 à 70 ans. Il propose un volet développement pour les jeunes de 6 à 15 ans, un volet performance pour les élèves du secondaire et un volet maîtres pour adulte, en plus de l’option triathlon, inauguré en 2018.
Essor
C’est à l’initiative de quelques membres du Club optimiste de l’époque que le Club de natation hippocampe est né.
«Ç’a commencé tranquillement, trois fois deux heures par semaine de 17h à 19h», raconte Guy Dorion.
Puis, petit à petit, le Club était un peu plus reconnu et attirait un peu plus d’athlètes. L’arrivée d’une nouvelle directrice aquatique au début des années 90 a permis au club de prendre son envol, croit l’entraîneur-chef.
«C’est là qu’on a vraiment connu un essor. On s’est inscrit pour le sport-études à De Mortagne, on avait plus d’heures de piscine, on avait plus de monde, on commençait à avoir du calibre, on a acheté un minibus pour voyager nos athlètes», souligne-t-il.
Au niveau canadien, les athlètes entraînés ici commençaient d’ailleurs à se démarquer. S’en est suivi une génération de nageurs qui ont intégré les équipes nationales, dont l’un des plus grands athlètes paralympiens de sa génération, Benoît Huot.
Guy Dorion admet que la structure du Club ne lui permet cependant pas de garder les athlètes à l’âge adulte qui ont des visées sur les événements internationaux, mais il n’hésite à les référer vers des clubs plus équipés à ce niveau.
Hippocampe
Le Club a rajeuni son image pour ses 40 ans en changeant de nom. Ce n’était toutefois pas la première fois que l’enjeu du nom était soulevé.
«Quand je suis arrivé ici en 1986, la majorité des clubs avaient des noms d’animaux aquatiques, mais la plupart commençaient à changer de nom, alors j’ai demandé au CA si c’était possible. Comme le Club était jeune, qu’ils s’étaient investis à ce niveau-là, ils n’étaient pas motivés à repartir à zéro et je les comprenais», explique Guy Dorion.
Mais à l’approche des 40 ans de l’organisme, le désir de rafraîchir sa marque est revenu. Le Club de natation Hippocampe est ainsi devenu le Club Velox, signifiant vélocité et rapidité en latin, un nom qui cadre plus dans sa mission de natation sportive.