Colette Éthier milite pour une surveillance plus serrée et concertée des chantiers
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La conseillère municipale Colette Éthier souhaite que la Ville offre une «porte d’entrée» pour recevoir les plaintes des citoyens préoccupés par la sécurité de chantiers sur le territoire et pour se donner les moyens d’agir rapidement. «Est-ce la responsabilité du citoyen de contacter les différentes instances quand il remarque un problème de sécurité sur un chantier? Pourquoi la Ville ne prend pas en charge ces demandes?» questionne-t-elle. L’élue s’appuie sur le cas du chantier du 27, rue Saint-Louis, dans le secteur Le Moyne. Elle rapporte que de nombreux «désagréments de bon voisinage» ont été soulevés depuis l’an dernier par les résidents du secteur. Patrick Cécyre, qui abrite à proximité, a indiqué au Courrier du Sud avoir contacté la Ville à de multiples reprises, remettant en doute le respect des normes en matière de sécurité sur ce chantier. Plus d’une fois, M. Cécyre a été redirigé vers la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) ou encore vers le service de police. À leur tour, ils référaient le citoyen à la Ville. «Ma question est : de quoi est responsable l’urbanisme à la Ville? Ça semble toujours la responsabilité ou la faute des autres. Je fais des demandes, et ça reste lettre morte», déplore-t-il. En continu Selon Colette Éthier, «il devrait y avoir un mécanisme qui assure de façon continue» cette surveillance et ce contact avec les citoyens. Les inspections sporadiques effectuées par la Ville ne suffisent pas, est-elle d’avis, car il se peut qu’elles ne corrigent que temporairement un problème. À la séance du conseil du 19 janvier, l’élue a à nouveau déposé un avis de proposition afin que le comité exécutif examine la pertinence que la Ville se dote d’un inspecteur dédié à la surveillance de chantiers et à la gestion des plaintes et constats des citoyens. «Oui, il y a le 311, mais est-ce qu’il peut tout couvrir? Je crois que l’on aura à se référer à certaines personnes, selon les enjeux», soumettait-elle. Respect des règlements municipaux Le comité exécutif s’est déjà positionné sur cette suggestion d’un inspecteur dédié. «Les multiples préposés, patrouilleurs et inspecteurs de la Direction de l'aménagement et de l'urbanisme assurent adéquatement le travail requis pour veiller à la surveillance et au suivi des chantiers», indique-t-il. Interrogée sur ces enjeux, la Ville de Longueuil rappelle que la sécurité sur les chantiers et l’application des lois du travail au Québec sont sous la responsabilité de la CNESST. Les inspecteurs en bâtiments de la Ville, attitrés à des secteurs, sont quant à eux responsables du respect des règlements municipaux. «Une situation non urgente peut-être communiquée à la Ville par l’entremise du Centre de services aux citoyens. Dans le cas d’une situation touchant un règlement municipal, un inspecteur en bâtiment se rend sur les lieux et s’assure que ceux-ci sont respectés.» Si la sécurité des personnes est à risque, les citoyens doivent contacter le 911, dit la Ville.