Collaborer et faire entendre la voix de Greenfield Park
Sylvain Joly, d’Option Greenfield Park, fait le pari que de créer une «micro-équipe» de trois candidats est «la meilleure façon d’assurer une juste représentation» des citoyens de l’arrondissement.
Animé par la volonté d’améliorer la qualité de vie de ses concitoyens, Sylvain Joly, ancien conseiller d’arrondissement de 2013 à 2017, s’est lancé dans cette campagne municipale en créant une équipe qui se présente ainsi de manière indépendante.
En entrevue, il explique ce choix de ne pas se rallier à l’un des quatre partis municipaux.
«Nous travaillerons avec le maire que l’ensemble de la population va choisir. On veut se faire élire et, dès le lendemain des élections, travailler avec le maire et les élus en place, assure-t-il. L’objectif, c’est d’éviter que Greenfield Park se retrouve dans l’opposition. On préconise le travail d’équipe.»
Une proposition qui a d’ailleurs rallié la Coalition Longueuil et Longueuil Ensemble, qui ne présenteront pas de candidats dans cet arrondissement en vue de l’élection du 7 novembre.
Les actuels élus, soit le président d’arrondissement Robert Myles et les conseillers Peter Doonan et Wade Wilson, sont candidats pour Longueuil Citoyen.
Du côté d’Action Longueuil, aucune annonce n’a été faite jusqu’à maintenant à propos de l’arr. de Greenfield Park.
Pour composer Option Greenfield Park, Sylvain Joly a voulu réunir des membres qui représentent bien l’arrondissement, soit Susan Rasmussen et Éric Normandin, tous deux actifs dans «différentes branches de la communauté».
«Une dame, un jeune homme, anglophone, francophone. C’est une équipe à laquelle les gens peuvent s’identifier», présente-t-il.
«Ce que l’on dit, c’est : embarquons dans cette grande ville. Prenons notre place. Des choses ferons notre affaire, d’autres non.»
– Sylvain Joly
Réactiver le débat sur les feux
Parmi les priorités d’Option Greenfield Park figure celle de faire valoir les compétences d’arrondissement.
Ainsi, Sylvain Joly espère rouvrir le débat sur l’interdiction des feux de foyers extérieurs. À son avis, toute cette affaire a mis en cause non seulement les compétences d’arrondissements, mais aussi le respect de la démocratie.
«Ça me scandalise de voir que la population a été sondée, et que la Ville en a fait complètement fi. C’est ce qui a le plus choqué les citoyens», relève-t-il, en allusion à la consultation publique initiée par les élus de l’arr. de Greenfield Park.
À l’issue de cette consultation, 79% des répondants s’étaient exprimés en faveur du maintien de feux extérieurs. Quelques mois plus tôt, un sondage Léger mené à la grandeur de Longueuil avait révélé un appui de l’ordre de 51% à l’interdiction des feux.
Rappelons que même si M. Myles était personnellement en faveur de l'interdiction, il a voté contre l'adoption du règlement en ce sens.
Selon M. Joly, la Ville «s’est immiscée dans les compétences d’arrondissement».
La Ville souligne plutôt que le règlement sur les nuisances est une compétence relevant de la Ville.
Enjeux locaux
Le maintien du statut bilingue de l’arr. de Greenfield Park et le passage des avions au-dessus de l’arrondissement sont aussi des enjeux prioritaires de la formation.
Sylvain Joly évoque également ses inquiétudes à l’égard de l’«assiette fiscale» à l’approche du nouveau rôle d’évaluation, qui fera vraisemblablement grimper la valeur des propriétés, et donc le compte de taxes, et ce, même si la Ville n’augmente pas le taux de taxation.
«Il faudra voir les outils dont la Ville et l’Agglomération disposent pour réduire l’impact sur le compte de taxes des citoyens», évoque-t-il.
Option Greenfield Park mise aussi beaucoup sur diverses actions locales, en matière entre autres de déneigement et de services offerts aux citoyens.
Lors de la dernière assemblée du conseil d’arrondissement, un citoyen a évoqué une prise de position d’Option Greenfield Park concernant la nécessité de créer une rue entre les rues Soucy et Bellevue. Les élus avaient pour leur part rejeté cette idée, insistant sur l’importance de maintenir la quiétude du quartier.
En entrevue, M. Joly précise la position de sa formation.
«Il y a des constructions tout le long de la rue Soucy. On ne pourrait faire une rue, admet-il, reconnaissant que la formation a abandonné cette idée. On préconise plutôt un lien piétonnier et cyclable, pour que les élèves de l’école Centennial puissent y circuler. On pense aussi au futur complexe aquatique, qui sera au parc Gérard-Philipps, pour permettre un accès plus facile.»