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Collecte de matières organiques à Longueuil : partout d’ici 2027

le jeudi 20 février 2025
Modifié à 14 h 42 min le 20 février 2025
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Certains jeunes de l’école Jacques-Rousseau se sont portés volontaires pour aider les élèves à bien trier les déchets. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Michel Hersir)

Écoles, commerces, 9 logements et plus, industries. La collecte de matières organiques à Longueuil sera bientôt offerte partout. Ce grand déploiement se fera jusqu’en 2027.

C’est à l’école secondaire Jacques-Rousseau que la mairesse Catherine Fournier a dévoilé comment Longueuil entendait déployer ses collectes de matières organiques.

Le lieu n’avait d’ailleurs pas été choisi au hasard : depuis novembre les élèves ont été introduits à cette nouvelle collecte.

«On a réduit de plus de 50% les déchets. On voit par exemple le papier brun, qui allait tout à la poubelle, bien tout ça a dévié des sites d’enfouissement. La nourriture de la cafétéria aussi. C’est plus de 50%, mais on a aussi beaucoup augmenté le recyclage, parce qu’on trie mieux», explique Pauline Cordier, agente en développement durable au Centre de services scolaire Marie-Victorin.

Huit écoles primaires et secondaires de ce dernier ont déjà implanté la nouvelle collecte et les 50 autres suivront à partir de l’automne.

Le projet suscite passablement d’enthousiasme, en particulier chez les élèves du primaire.

«Au primaire, ça va vraiment les chercher au niveau émotif, ça leur tient à cœur de bien trier. Ils ont envie de faire le bon choix et c’est important pour eux. Au secondaire, c’est de le rendre cool, de mobiliser, d’expliquer pourquoi c’est important. Et on voit ici que c’est une belle réussite», poursuit Mme Cordier.

Elle fait notamment référence au groupe d’élèves de la brigade verte de Jacques-Rousseau, qui s’est porté volontaire pour accompagner leurs camarades dans le tri. «Ç’a tout changé», exprime-t-elle.

Résidentiel en 2026

Pour les immeubles de neuf logements et plus, c’est en 2026 que sera implantée graduellement la collecte de matières organiques. Une nouvelle «vraiment très attendue» par la population, mais aussi à la Ville, soutient la mairesse.

Elle évoque que seulement 35% de la population participe à la collecte de matières organiques à l’heure actuelle.

«La réalité est que les centres d’enfouissement sont pleins. Les dépotoirs ne peuvent pas en prendre davantage, ils sont très près du maximum de capacité», soutient Mme Fournier.

Les matières organiques sont quant à elles envoyées à l’usine de biométhanisation de la Société d’économie mixte de l’est de la couronne Sud, située à Varennes.

La collecte sera obligatoire, mais la mairesse assure que la Ville aura une approche de sensibilisation plus que de restriction.

Questionnée si Longueuil pourrait s’inspirer de Saint-Lambert et déplacer sa collecte d’ordures aux trois semaines, Catherine Fournier a assuré que ce n’était «vraiment pas dans les plans dans les prochaines années», soulignant que le passage à la collecte au deux semaines était encore récent et qu’il s’agissait déjà d’un «bon changement» pour la population.