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Cols blancs à Saint-Lambert : bientôt cinq ans sans convention collective

Il y a 3 heures
Modifié à
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Les cols blancs de Saint-Lambert sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2019. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Archives)

Les cols blancs de Saint-Lambert et la Ville sont en négociation pour renouveler leur convention collective. Des deux côtés, on aimerait en arriver à un règlement plus tôt que tard. Et pour cause : au 31 décembre, cela fera cinq années que la précédente convention sera échue.

Si la Ville a préféré ne pas commenter le sujet au journal «pour ne pas nuire au bon déroulement des négociations en cours», le directeur général par intérim Jacques Des Ormeaux a évoqué la situation lors de la séance publique du 16 septembre.

Celui-ci estime que les négociations «vont bien» et que les parties se parlent, évoquant entre autres une offre de la Ville faite le 16 septembre.

«Ici, ça fait cinq ans que les cols blancs n’ont pas de convention. Ce n’est pas la faute du conseil, de la Ville ni du syndicat. Vous vous souvenez, 2019, 2020, 2021, il y a eu la Covid. Elle a le dos large, mais on n’a pas pu négocier. Alors depuis les deux dernières années, il y a eu beaucoup de rencontres, je trouve que ça va finir par aboutir», a-t-il mentionné.

Le plus long

En entrevue téléphonique, la présidente des Syndicats regroupés des employés municipaux du SCFP 306, Karine Laprise, soutient n’avoir jamais vu un délai aussi long depuis la dernière entente.

Si elle évoque aussi la pandémie pour expliquer en partie ce délai, elle estime en outre que «tout a été prétexte à ralentir la négo» depuis les premières rencontres en 2022. Elle cite notamment le roulement au poste de directeur général, la nomination d’un avocat pour représenter la Ville, puis la demande pour un conciliateur.

«Quand on a un gros groupe avec un nombre important de fonctions, de professions différentes, ça peut être un peu plus long. Mais à Saint-Lambert, c’est un petit groupe pas si hétéroclite. Ce sont beaucoup des employés de bureau, des techniciens. Ils travaillent en général un peu tous du lundi au vendredi», affirme Mme Laprise.

Celle-ci souligne également les conséquences de ces délais, alors que la dernière convention a été signée en 2015.

«On s’entend qu’on n’est plus à la même place. Les conditions ne sont plus en phase avec le marché actuel. Ça fait en sorte qu’il y a beaucoup de mouvance au niveau des employés, parce qu’ils sont capables de trouver un meilleur salaire à peu près n’importe où», soutient-elle.

Est-ce que les parties en arriveront à une entente avant le 31 décembre?

«Il faut rester optimiste. Si on y met le temps et de la bonne volonté, on peut arriver à trouver une solution», croit Mme Laprise.