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Comité consultatif sur le climat sonore: les résidents doivent avoir une «voix forte»... et «mesurée»

le mercredi 19 juin 2019
Modifié à 10 h 55 min le 21 juin 2019
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Le nouveau représentant des citoyens du Comité consultatif sur le climat sonore de l’aéroport de Saint-Hubert David Lobjoie est sorti satisfait de la première rencontre du comité depuis la nomination de nouveaux membres, le 12 juin. À LIRE AUSSI: «Le Comité consultatif sur le climat sonore doit remplir son mandat», dit le CAPA-L «Je m’attendais à voir une certaine réticence à mon égard, mais j’ai pris le temps d’expliquer ma position et nous avons eu de très belles discussions», mentionne M. Lobjoie. Des mesures d’atténuation du bruit déjà en place et appliquées par les entreprises ont aussi été présentées, «preuves à l’appui», relève le citoyen. M. Lobjoie habite l’arr. de Saint-Hubert depuis 14 ans, dans l’axe de la piste 24L. De par son métier, il a toujours résidé à proximité d’aéroports ou y a travaillé. «Certains diront que je ne suis pas le plus exposé aux nuisances sonores, mais pour avoir été longtemps un mécanicien d’avion, je peux comprendre et analyser le contexte technique et humain des différents facteurs en jeu, explique-t-il. Je pense avoir un avis éclairé sur le problème lié au bruit des différents circuits de l’aéroport.» Il importait pour lui de prendre part au débat de façon «calme et posée». «Je suis persuadé que l’aéroport de Saint-Hubert est là pour rester et se développer et que les résidents doivent avoir une voix forte et partie prenante dans le dossier, mais aussi mesurée et respectueuse des réalités socioéconomiques.» La qualité de vie des résidents demeure à ses yeux «primordiale», mais les réalités économiques contribuant au développement de Longueuil doivent aussi être prises en compte. «C’est en travaillant de concert que tous les acteurs de ce dossier, en connaissance de la réglementation qui s’applique à travers le pays, parviendront à une solution négociée dans le respect de chacun», croit-il. Comme représentant des citoyens, M. Lobjoie n’a pas encore été approché par des résidents qui souhaiteraient, par exemple, qu’il apporte certains points précis à l’attention de Développement Aéroport de Saint-Hubert (DASH-L). Il a néanmoins reçu quelques commentaires négatifs de gens qui l’accusaient de «s’être fait acheter par les compagnies aériennes», ou encore d’être «vendu à DASH-L», ce qui «est tout à fait faux», insiste-t-il. L’annonce de sa nomination en mai avait suscité un accueil plutôt tiède de la part de certains citoyens et de membres du Comité anti-pollution des avions de Longueuil (CAPA-L). «L’appel à la candidature inquiète beaucoup nos membres. Est-ce que David Lobjoie va vraiment défendre nos intérêts ou servir la cause des amis de l’aéroport?» avait questionné la porte-parole du CAPA-L Johanne Domingue. M. Lobjoie se dit conscient que «le débat restera polarisé de toute façon. Il y aura toujours des citoyens pour et d’autres contre.» Un calendrier de travail à venir DASH-L a aussi commenté cette première rencontre du Comité consultatif sur le climat sonore depuis l’arrivée de M. Lobjoie, du représentant des écoles de pilotage Thierry Dugrippe et du représentant des transporteurs aériens utilisateurs des installations Dany Gagnon. «L’ambiance positive et sereine de la réunion a contribué à des échanges constructifs qui reflétaient la volonté claire de tous les membres de travailler ensemble à l’élaboration et à la mise en oeuvre de mesures concrètes, réalistes et efficaces pour améliorer le climat sonore de l’aéroport», a-t-on qualifié, par voie de communiqué. Lors de cette rencontre, des documents portant sur un plan d’atténuation du bruit des aéronefs et sur un plan d’amélioration de la gestion et du traitement des plaintes ont été analysés. Le comité entend adopter un calendrier de travail lors de la prochaine séance. La directrice générale de l’Aéroport Jane Foyle, ainsi que Sylvain Boulianne, de la Ville de Longueuil, siègent également au Comité, qui compte sur l’appui de personnes-ressources telles que des représentants de NAV Canada, de la Direction de la santé publique de la Montérégie et de Transports Canada, ainsi que d’un consultant spécialiste en gestion du bruit dans les aéroports, lorsque requis.