Complexe culturel : le Théâtre de la Ville « prend son destin en main »

La directrice générale Dominique Lapierre. (Photo : gracieuseté)
Les changements de plans et réflexions concernant le projet de complexe culturel à Longueuil n’empêchent pas le Théâtre de la Ville d’étudier toutes les options possibles pour se doter d’un nouveau lieu de travail et de diffusion.
En mai 2024, le complexe culturel promis depuis 20 ans prenait un nouveau tournant : avec l’explosion des coûts, il est dorénavant imaginé comme un complexe multifonctionnel, à la fois culturel, communautaire et pour le milieu des affaires, dans le secteur du métro.
L’étude que menait à ce moment une firme externe mandatée par la Ville de Longueuil sur les différents scénarios de montage public/privé pour ce projet est maintenant terminée. Elle n’est pas encore publique, mais le Théâtre de la Ville l’a consultée.
En parallèle, l’organisme multiplie les démarches et «regarde les diverses options».
«On garde la salle Jean-Louis Millette : un projet de rénovation a été déposé au ministère pour 13 M$. On a des discussions avec la Ville, s’il n’y avait pas une possibilité d’avoir un terrain… et on a fait développer une esquisse de ce à quoi pourrait ressembler le Théâtre de la Ville», expose la directrice générale Dominique Lapierre, lors d'une entrevue en marge de la soirée Mille Éclats, à la fin mars.
«Il y a deux ans, le CA a décidé de prendre son destin en main : regardons toutes les options possible», ajoute-t-elle.
Elle reconnait que le plus grand «risque» demeure la vétusté des installations. «C’est sûr qu’il faut pouvoir agir rapidement et avoir plan un niveau des infrastructures.»
En situation de croissance depuis les quatre dernières années, le Théâtre de la Ville «pourrait en prendre plus» avance Mme Lapierre.
Il pourrait donc gérer une éventuelle deuxième (et nouvelle) salle, tout en conservant la salle Jean-Louis Millette rénovée.
«Mais on regarde aussi l’option de garder la salle Pratt :si on la rénovait de manière sommaire, qu’est-ce que ça donnerait? On perdrait des sièges, mais c’est envisageable si on ne veut pas perdre notre public.»
Tout semble sur la table.
Il y a trois ans, les baux des salles Jean-Louis Millette et Pratt & Whitney ont été renouvelés avec le Cégep Édouard-Montpetit, respectivement pour 30 et 10 ans.
Espaces maximisés
En attendant, des améliorations sont apportées au lieu. Le foyer de la salle Pratt & Whitney a récemment été rénové, avec un bar plus moderne, le vestiaire détruit et la billetterie réaménagée.
Chose certaine, les espaces du Théâtre de la Ville ne peuvent être plus maximisés qu’ils ne le sont actuellement.
«On avait pris le pari de laisser aller nos bureaux administratifs… on considérait plus facile de relocaliser le bureau que le studio de création», illustre Mme Lapierre.
Elle vante son équipe très flexible, alors qu’une salle de conférence a été transformée en neuf postes de travail. En tant que directrice générale, elle n’a pas de bureau et s’est déjà retrouvé à travailler sur la scène, faute d’espace disponible. La valeur de proximité est importante pour nous et là, on la vit au max!»
«On attend des infrastructures avec impatience, reconnait-elle du même souffle. On dit toujours dans le milieu culturel que l’on est capable de faire des miracles avec pas grand-chose!»