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Conseil de Longueuil: quelques flèches avant les vacances

le mercredi 04 juillet 2018
Modifié à 12 h 05 min le 04 juillet 2018
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Une séance extraordinaire a permis de traiter de la question des commissions locales, hier après-midi. N’empêche, le dossier s’est invité à la séance du conseil ordinaire, en soirée. À lire : https://www.lecourrierdusud.ca/suspension-des-commissions-sylvie-parent-maintient-le-cap-et-assure-agir-en-conformite-avec-le-cadre-legislatif-de-la-ville/ Une citoyenne a d’ailleurs pris la parole à ce sujet, «découragée» par les comportements des élus des deux côtés de la salle. «J’ai travaillé à la campagne pour Longueuil Citoyen. Quand quelqu’un comme moi qui est impliquée, intéressée et qui y croit devient cynique, ça va mal, a adressée Sylvie Cantin aux membres du conseil. Parlez-vous, entendez-vous! Et s’il n’y a pas d’entente d’ici un mois, engagez un médiateur.» La conseillère Colette Éthier a répondu que les «chicanes» ne sont pas représentatives du travail réalisé par l’ensemble de l’administration. Plusieurs élus se sont aussi désolé du «spectacle» et de la tournure qu’a pris la séance du conseil. Nombreux ont souhaité que les vacances soient une période de repos et de «ressourcement» qui contribuera à apaiser les esprits. Lors de son temps de parole, le chef de l’opposition Xavier Léger a fait l’éloge des maires qui pratique un leadership rassembleur, qui rallie l’ensemble des élus. «Si l’ensemble des élus rayonne, il permet à nous et à la ville de rayonner encore plus largement», a-t-il illustré. Alors qu’il n’avait jusqu’ici pas signifié son intention de répondre à l’invitation de la mairesse à s’asseoir pour discuter du travail des commissions locales, M. Léger a montré un signe d’ouverture. «Si l’envie vous prend de nous faire une invitation, je suis libre le 9 juillet, le 10 juillet…», a-t-il laissé tomber. Ce à quoi Sylvie Parent a répondu, lors de son temps de parole: «J’attends votre appel.» Pas de nouveau président de commission En émettant un avis défavorable relativement à la proposition de désigner un président à la Commission du développement social: famille, affaires sociales, logement social, immigration, action communautaire et condition féminine – une commission qui n’avait toujours pas siégé –, le comité exécutif a ainsi empêcher la nomination de Michel Lanctôt à ce poste. Lors de son temps de parole, ce dernier s’est emporté en dénonçant la mairesse, qui lui a refusé cette présidence. Il a de plus accusé Mme Parent de faire de la «désinformation», d’«alimenter la chicane et la rancune», et s’est dit victime d’«intimidation». Des propos qui lui ont valu une remise à l’ordre du président du conseil et une obligation d’adresser des excuses à la mairesse. Ces affirmations ont aussi «profondément déplu» à Mme Parent. «On est prêt à tout revoir. Il faudra le faire façon constructive, et pas dans ce langage.» Rémunération: «faux débat» Dans toute cette crise, la mairesse Sylvie Parent a accusé l’opposition d’avoir créé des commissions et nommer plus de membres en raison de la rémunération qui revient pour chaque participation aux rencontres. Selon le conseiller de Longueil Citoyen Steve Gagnon, c’est un «faux débat». Au salaire de base d’un conseiller municipal de 37 000$ et de celui du maire de 138 270$ s’ajoutent des rémunérations additionnelles. Ainsi, il a rappelé qu’un vice-président du comité exécutif gagne 70 400$ supplémentaires, un membre du comité exécutif 50 290$, un président du conseil 30 180$ et le chef de l’opposition 50 000$. En comparaison, un membre d’une commission gagne 330$ pour chaque présence, jusqu’à concurrence d’un maximum de 10 rencontres. «Si on participe à six commissions [et que toutes comptent 10 rencontres], on parle de 20 000$», résume-t-il, selon la réglementation datant de 2003. «Je suis ouvert à regarder la façon qu’on rémunère les élus, a-t-il avancé, et si on veut abolir les jetons de présence, c’est une discussion qu’on aura ensemble.»