Malgré la découverte d’une «contamination stable des sols» à la suite d’une vérification diligente, les élus de Longueuil ont adopté à la majorité un addenda modifiant la promesse de vente portant sur le couvent des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, situé rue Saint-Charles Est. La Ville accepte donc de payer, comme il était convenu, la somme de 9 M$.
La Ville, selon la promesse, devait réaliser une vérification diligente. Une étude a révélé une contamination stable des sols, qui ne nécessitera des travaux que si des excavations sont effectuées.
À titre de précision, la Ville estime que le scénario le plus onéreux serait une décontamination au coût d’environ 640 000 $ en dollars d’aujourd’hui, et ce, seulement si elle envisageait d’effectuer des travaux sur le site impliquant une excavation ou advenant l’intégration d’un usage résidentiel. Or, la Ville entend utiliser à terme cet immeuble qu’elle vient d’acquérir pour la somme de 9 M$ pour y loger des organismes.
Opposé à la façon dont la Ville a procédé dans ce dossier, le chef de l’opposition, Jacques Lemire se demande s’il n’aurait pas été possible pour la Ville de faire baisser encore davantage le prix du couvent en raison de la contamination. Rappelons que les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie du Québec ont déjà accordé à la Ville une réduction du prix de vente de 1,5 M$.
M. Lemire a demandé le vote et a tenté de coincer la mairesse Catherine Fournier en reprenant ses propos indiquant que son administration n’investirait pas dans de nouveaux projets, mais se concentrerait à entretenir et moderniser ce qui existe déjà.
M. Lemire a fait valoir que les rénovations nécessaires (décontamination, électricité, plomberie, etc.) coûteront 50 M$ et que cette somme pourrait être utilisée à d’autres fins, comme la construction d’une piscine intérieure attendue depuis longtemps pour les résidents des arr. de Saint-Hubert et Greenfield Park.
Mme Fournier a répondu que le couvent n’était pas un nouveau projet, mais qu’il faisait partie du patrimoine et qu’il fallait le moderniser. «Construire à neuf un bâtiment comme celui-là coûterait beaucoup plus que 50 M$ aujourd’hui», a fait valoir la mairesse, avant d’ajouter que son administration était en train de voir à la modernisation de la piscine du Centre sportif Rosanne-Laflamme dans l’arr. de Saint-Hubert et qu’elle avait toujours été équitable envers les trois arrondissements.
Seuls M. Lemire et le conseiller Karl Ferraro ont voté contre.

