Actualités

Crimes violents : la police de Longueuil veut un Groupe tactique d’intervention

le lundi 19 juin 2023
Modifié à
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

Le Groupe d’intervention du SPAL a effectué plus de 1500 interventions depuis sa création en 2005. (Photo: Le Courrier du Sud – Archives)

Devant la hausse de la criminalité, notamment des violences par armes, le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) a entrepris des démarches auprès du ministère de la Sécurité publique pour rehausser le niveau de service de son Groupe d’intervention (GI), actuellement de niveau 3, vers un niveau 4, soit Groupe tactique d’intervention (GTI).

Créé en 2005 le GI est composé de 12 membres. Ce groupe possède une expérience de plus de 1550 interventions, une formation supérieure ainsi que les équipements nécessaires pour obtenir le titre de GTI de niveau 4. 

«Notre niveau de service actuel permet d'effectuer des interventions à risque faible et modéré. L'obtention du niveau de service 4 permettra de façon autonome d'effectuer des interventions de risque élevé et ainsi, accélérer et diversifier nos méthodes d'interventions tactiques», explique le directeur du SPAL Patrick Bélanger.

Il donne l’exemple d’une situation d’un homme barricadé depuis plusieurs heures. «Ça, c’est un risque faible à modéré. Mais si un coup de feu est tiré, ça devient un risque élevé. Même si nos policiers sont là, ce sont les policiers de la Sûreté du Québec qui doivent intervenir», indique M. Bélanger.

Autre situation à risque élevé : les arrestations en mouvement, c’est-à-dire quand le véhicule d’un suspect par exemple doit être bloqué par des autos de police alors qu’il est en mouvement. 

D’autres critères existent également pour qualifier le degré de dangerosité d’une situation, comme les antécédents judiciaires du suspect et la présence d’armes à feu, précise le directeur. 

Plus grand autonomie
En devenant un GTI, le GI du Service de police pourra choisir la technique la plus appropriée à la situation. «Avec plus d'autonomie, le Service gagnera en rapidité et surtout en sécurité, lors des interventions», estime M. Bélanger.

Selon M. Bélanger, il est important que le SPAL ne soit plus dépendant des assistances externes et des délais parfois importants qu'engendre l'attente du GTI de la Sûreté du Québec, dont les membres possèdent la même formation que le GI du Service de police.

«L’accès au niveau 4 nous donnera une belle autonomie, croit M. Bélanger en ajoutant que le Service de police de Laval a déposé la même demande auprès du Ministère. En étant tous de niveau 4, nous aurons une meilleure opérabilité entre les corps de police.» 

Par ailleurs, l’accès au niveau 4 ne comporte aucune dépense supplémentaire. «La formation de base est la même. On utilise les mêmes équipements», affirme le policier. 

Formalité administrative
Lors de la séance du conseil municipal du 13 juin, les élus ont autorisé le directeur du SPAL à poursuivre la démarche auprès du ministère de la Sécurité publique en vue d’obtenir son autorisation pour rehausser le niveau de service du Groupe d’intervention.

Cette résolution est une formalité administrative requise par le Ministère.