David Foucault s’entend avec les Alouettes de Montréal
David Foucault pourra désormais habiter son triplex de Longueuil à temps plein, alors qu’il s’est entendu avec les Alouettes de Montréal pour la prochaine saison. Ce retour dans la métropole représente un «nouveau défi», dit le footballeur natif de La Prairie, alors qu’il aura l’occasion de jouer sur le terrain qu’il observait du haut des gradins lorsqu’il était tout jeune.
Il s’agit d’un retour au sein de l’organisation pour le colosse de 32 ans, qui avait été repêché par la formation montréalaise en 2014. Il a ensuite œuvré avec les Panthers de la Caroline dans la Ligue nationale de football (NFL) jusqu’en 2016. Puis, ses droits ont été acquis par les Lions de la Colombie-Britannique dans la Ligue canadienne de football (LCF), avec qui il a joué jusqu’en 2019.
«Je suis vraiment content de revenir à Montréal, de jouer devant mes amis, ma famille, dit Foucault en entrevue avec Le Courrier du Sud. Mes parents m’amenaient voir les Alouettes quand j’étais jeune. Ça va être le fun de jouer sur ce terrain, où j’ai vu de grands joueurs performer.»
Il retrouve ainsi son entraîneur de l’époque avec les Carabins de l’Université de Montréal, Danny Maciocia, qui est directeur général des Alouettes. Le vent de renouveau qui souffle d’ailleurs sur l’organisation a eu une influence sur sa décision de revenir, alors que «depuis quelques années, il y avait de mauvaises décisions qui étaient prises avec l’ancien directeur général», déplore-t-il.
«Les joueurs sont plus motivés, remarque l’athlète de 6pi 8po. Ils aiment le nouveau coach Khari Jones. Moi je le connais parce qu’il était à Vancouver à ma première année. C’est vraiment un bon gars. Les gars aiment sa philosophie.»
«Ça n’a jamais été facile»
Avec les Alouettes, David Foucault entend amener son leadership acquis au fil de ses trois campagnes avec les Lions. Aujourd’hui «trop vieux» pour retourner dans la NFL, de son propre aveu, il est heureux du chemin parcouru jusqu’à présent. Mais c’est loin d’être terminé.
«J’en ai fait plus que bien du monde et je peux être fier, mais ça n’a jamais été facile. Il faut que je sois content et positif de ce que j’ai accompli, mais je suis un gars qui veut toujours se surpasser», laisse entendre l’ancien de l’école secondaire Jacques-Rousseau et du Cégep Édouard-Montpetit à Longueuil.
Alors qu’il s’est entendu sur les modalités d’un contrat d’un an avec les Alouettes, il admet que cette année en sera une importante. «L’année dernière a été difficile pour tout le monde en raison des coupes salariales, fait-il remarquer. L’année prochaine, j’espère que je vais avoir une hausse de salaire et rester à Montréal. Il faut toujours que tu démontres que tu peux encore jouer au football.»
Québécois
En plus de David Foucault, les Alouettes ont ajouté cinq autres joueurs québécois à leur alignement au début de février. Cette façon de faire de Danny Maciocia a «beaucoup attiré» l’attention du bloqueur.
Il se dit d’ailleurs heureux de voir de plus en plus de Québécois faire leur place jusque dans la NFL, alors que les équipes de deux d’entre eux ont atteint la finale du Super Bowl en 2020 et 2021.
«On a beaucoup de talent au Québec, soutient-il. C’est un dur processus de se rendre dans la NFL et je pense qu’on a toujours été tassés. Plus les années avancent, plus on se fait découvrir. C’est le fun que des Québécois se rendent au Super Bowl, mais le plus important, c’est qu’on voit qu’ils peuvent jouer dans la NFL.»
Bénévolat
Depuis qu’il est tout jeune, David Foucault fait du bénévolat pour Jeunesse au soleil, un organisme de Montréal qui offre des services d’aide alimentaire, matérielle et financière aux gens qui en ont besoin. À l’adolescence, il a travaillé pour l’organisme.
«Ç’a été une bonne expérience de vie, se souvient-il. J’ai tout vu là-bas; des personnes qui ont tout perdu dans un incendie, qui sortent de prison, des immigrants qui ont vécu de la misère…»
Encore à ce jour, David Foucault a gardé contact avec l’organisme. «Ç’a toujours été une tradition pour notre famille, fait-il savoir. Les gens là-bas m’ont toujours appuyé aussi avec le football.»