Démission de Justin Trudeau : Alexandra Mendès soulagée
La députée de Brossard-Saint-Lambert Alexandra Mendès a fait partie des élus libéraux demandant la démission de Justin Trudeau, à la suite du départ surprise de Chrystia Freeland en décembre. Elle accueille avec un «soulagement certain» l’annonce du premier ministre de quitter une fois que les libéraux auront choisi un nouveau chef.
«Lorsque j’ai déclaré qu’il était temps pour le premier ministre de céder le poste, je l’ai fait d’abord et avant tout parce que des centaines de citoyens me l’ont demandé. Mais je ne nierais jamais l’héritage impressionnant qu’il nous laisse», a-t-elle commenté dans une déclaration écrite.
En entrevue au micro de Louis Lacroix, au 98,5 ce 7 janvier, elle a dit croire que c’est «une question de fatigue plus qu’autre chose» qui a mené à ce mécontentement à l’égard de M. Trudeau.
Questionnée sur le moment choisi par M. Trudeau pour rendre sa décision, elle a reconnu que l’«on aurait pu désirer une décision plus vite mais il avait tout le droit de prendre le temps nécessaire. On va composer avec.»
Malgré les sondages qui donnent un fort appui aux conservateurs depuis plusieurs mois, Mme Mendès garde espoir que les libéraux remportent les prochaines élections. Elle croit que le prochain chef devra détenir de grandes habileté de communication pour montrer clairement le «contraste» entre les propositions libérales et celles du parti de Pierre Poilievre.
La députée estime que le gouvernement Trudeau a «amélioré le filet social du Canada de manière remarquable».
«Son engagement très personnel dans la route de la réconciliation nous permet d’envisager une vraie relation de nation à nation avec les peuples autochtones. Sa ferme volonté de faire face aux menaces des changements climatiques, son courage d’exécuter une politique qui était – et l’est toujours – loin d’être populaire, les multiples initiatives de son Cabinet pour transformer ces menaces en opportunités, voilà un bilan qui mérite toute mon admiration», a-t-elle énuméré, dans un communiqué.
Mme Mendès et M. Trudeau ont partagé alors qu’en 2008, ils ont été élus pour la première fois en 2008, «les deux seuls «gains» libéraux au Québec lors de ces élections».
Justin Trudeau, de passage sur la Rive-Sud lors de la campagne électoraloe de 2021. (Photo : Le Courrier du Sud - Archives)
En vacances à l'extérieur du pays, la députée de Longueuil—Charles-Lemoyne Sherry Romanado n'était pas disponible pour réagir maintenant à la nouvelle.
Des élections au plus vite
Le député de Longueuil—Saint-Hubert Denis Trudel juge que M. Trudeau a pris la bonne décision. Il espère que les libéraux choisiront rapidement leur chef afin que des élections soit déclenchées à la reprise des travaux parlementaires au printemps. Le 6 janvier, M. Trudeau a annoncé la prorogation du Parlement jusqu’au 24 mars.
«Nous avons plusieurs fois répété que nous voterons en faveur des motions visant à faire tomber ce gouvernement dès que l’occasion se présentera, et ce, tant que le libellé proposé va dans le sens des intérêts des Québécois», a-t-il affirmé.
M. Trudel, qui a annoncé qui sera des prochaines élections, a décrié le «gouvernement extrêmement centralisateur» que Trudeau a mis en place depuis 2015.
«Un gouvernement dont la seule contribution à la lutte au réchauffement climatique a été l’achat d’un pipeline; un gouvernement qui n’a eu de cesse de s’opposer aux choix du Québec par son rejet de la laïcité et son déni du déclin de la langue française; un gouvernement dont la nonchalance en matière de gestion des frontières et ses politiques migratoires irresponsables ont eu de graves conséquences sur notre capacité d’accueil», a-t-il critiqué.