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Denis Trudel réclame un décret d'urgence pour suspendre les travaux sur Béliveau

le mardi 28 septembre 2021
Modifié à 11 h 38 min le 29 septembre 2021
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

Le chantier du prolongement du boul. Béliveau (Photo : Le Courrier du Sud - Archives)

Le député de Longueuil–Saint-Hubert Denis Trudel réclame un décret d'urgence pour interrompre les travaux de prolongement du boul. Béliveau, dans l'arr. du Vieux-Longueuil, qui mettraient en péril des habitats de la rainette faux-grillon, une espèce menacée.

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Oui au prolongement, mais non sans protéger les habitats de la rainette, selon Benoît L’Écuyer

«Considérant la vitesse des travaux en cours, l’avis faunique du ministère de l’Environnement et surtout, l’importance de protéger les milieux humides, je demande un décret au ministre Wilkinson et qu’il prenne les dispositions nécessaires prévues dans la loi sur les espèces en péril pour arrêter le chantier», affirme le député nouvellement réélu.

Il y a deux semaines, le ministre du patrimoine Steven Guilbault affirmait qu’un gouvernement libéral pourrait aller de l’avant avec une telle mesure.

Denis Trudel rappelle que le boisé Du Tremblay est l'un des derniers habitats naturels en Montérégie de la rainette faux-grillon.

«J’interpelle le gouvernement d’agir par le biais d’un décret ministériel, pour protéger une espèce en péril dans un milieu humide. Il n’est pas trop tard pour faire marche arrière pour rétablir l’habitat essentiel de la rainette», conclut le député.

Le CQDE et la SNAP demandent au fédéral d’agir

Le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) et la SNAP Québec demandent aux aussi au gouvernement fédéral d’intervenir pour la protection de l’habitat essentiel de la rainette faux-grillon.

Afin d’assurer son rétablissement, les deux organisations exhortent le gouvernement à prendre un décret pour protéger la plus petite grenouille du Québec, en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Cette demande vient s’ajouter à une demande officielle transmise par une citoyenne au ministre de l’Environnement du Canada le 10 septembre.

À ce stade et au regard de l’urgence de la situation, les deux organisations n’excluent aucune mesure pour forcer l’action du gouvernement. 

«Face à l’inaction du gouvernement provincial, le gouvernement fédéral a le pouvoir et le devoir d’intervenir pour protéger l’habitat essentiel de cette espèce menacée, estime la directrice générale du CQDE Geneviève Paul. Alors que les travaux sont déjà en cours, une réaction fédérale est plus qu’urgente.»

«Il y a actuellement un large consensus parmi la classe politique fédérale pour que le gouvernement intervienne rapidement dans ce dossier, ajoute le directeur général de la SNAP Québec Alain Branchaud. Le gouvernement du Québec n’a pas encore tiré les leçons du décret d’urgence à La Prairie en 2016 et ne protège pas efficacement les habitats essentiels de l’espèce.»