Déraillement de train : le confinement est complètement levé
Les pompiers ont pu cesser les opérations d'arrosage jeudi en milieu d'après-midi (Photo : Le Courrier du Sud - Denis Germain)
Longueuil a annoncé la levée totale du confinement autour de la gare de triage du CN près du boul. Jacques-Cartier, ce vendredi 15 novembre, à 4h30. La route 116 est rouverte à la circulation.
Des analyses de la Santé publique ont été effectuées pour évaluer les répercussions et risques de la fuite de peroxyde d’hydrogène. La zone de confinement d’un rayon de 800 mètres a été graduellement réduite jeudi en fin d’après-midi, puis en soirée.
La mesure de confinement a été appliquée en raison du potentiel risque que présentait la fuite de peroxyde d’hydrogène de l’un des wagons qui a déraillé, jeudi en matinée. Quatre wagons du train se sont retrouvés couchés, quatre autres sont demeurés debout.
Le confinement a touché notamment 13 écoles. À l’heure de la fin des classes, trois établissements demeuraient confinées.
Jeudi, le CN ignorait la cause de ce déraillement.
«Enjeu d’actualité »
Sécurité Ferroviaire Rive-Sud (SFRS) voit dans cet événement un rappel de l’enjeu que présente la sécurité du transport des matières dangereuses sur la Rive-Sud.
«Le transport des matières dangereuses sur notre territoire demeure un enjeu de taille non réglé, que collectivement nous devons relever rapidement pour être au diapason de la croissance économique de notre région», exprime le porte-parole François Beaulne.
Selon SFRS, le tronçon de la voie ferrée du CN Boucherville-Sorel-Tracy, où des convois de trains transportant des matières dangereuses traversent des zones densément habitées à Boucherville, Varennes et Verchères, est particulièrement préoccupant. Il s’inquiète de l’augmentation du transport ferroviaire qui résulte de l’agrandissement du Port de Montréal à Contrecoeur.
M. Beaulne rappelle qu’une étude de préfaisabilité commandée en 2020 par Boucherville pour élaborer des scénarios de réaménagement de la voie ferrée actuelle concluait que le réaménagement de la voie ferrée en dehors du périmètre urbain s’avère une solution envisageable.
«Ce réaménagement, selon l’étude, pourrait se faire autour de cinq tracés qu’il faut maintenant évaluer plus en détail par une étude de faisabilité plus poussée», évoque-t-il.