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Dernière messe à l’église Saint-Maxime

le samedi 27 avril 2019
Modifié à 8 h 13 min le 27 avril 2019
RELIGION. La messe du dimanche 28 avril promet d’être forte en émotions pour les paroissiens de l’église Saint-Maxime. Non seulement ce sera le moment de la célébration du second dimanche de Pâques, mais ce sera surtout la dernière messe à se tenir dans cette église inaugurée en 1946. Le 30 avril, le groupe communautaire Gérer son quartier prendra officiellement possession de l’église située au 160, rue Charron, dans le secteur Le Moyne. Cette acquisition a été rendue possible grâce à des subventions du gouvernement et de la Ville de Longueuil. Le regroupement d’organismes communautaires comportera notamment la Corporation de développement communautaire de l’agglomération de Longueuil, un centre de la petite enfance ainsi qu’une cuisine collective. La même mission Une nouvelle qui met un baume sur le cœur, selon le coordonnateur des activités de la paroisse Sylvain Giraldeau. «Dans le fond, le lieu continuera de remplir la même mission, celle d’aider son prochain, souligne M. Giraldeau. Il n’y a pas juste du négatif. C’est sûr que l’annonce de la vente a été un coup dur pour beaucoup de paroissiens, mais nous n’avions malheureusement pas le choix. La paroisse continue d’être là et il y aura toujours des célébrations.» L’église de style bénédictin connaîtra donc un sort plus heureux que l’église Sainte-Anastase, située dans l’arr. de Greenfield Park. Vendue en 2017, elle a récemment été démolie. Selon le coordonnateur de la paroisse, la vente de l’église Saint-Maxime était devenue inévitable en raison des difficultés financières principalement attribuables à la baisse de fréquentation des fidèles, même si 50 à 70 personnes étaient présentes à la messe tous les dimanches. Désacralisation et transfert Mgr Lionel Gendron, évêque du diocèse de Saint-Jean-Longueuil, procédera à la désacralisation du lieu, ce qui permettra au bâtiment de connaître une seconde vie. La paroisse tiendra une vente d’objets le 18 mai, de 10h à 16h, et le 19 mai de 13h à 16h. Une foule d’objets religieux ou autres seront disponibles. Les sommes récoltées reviendront à la paroisse, ce qui lui permettra notamment de poursuivre ses activités. Les activités de l’église seront transférées à la Halte Marie-Rose, située à un jet de pierre, au 165, rue René-Philippe. L’endroit a récemment été rénové et une petite chapelle y a été aménagée afin de permettre la célébration de la messe, mais aussi des baptêmes, des mariages ou des funérailles. Pour Sylvain Giraldeau, la Halte aura une double mission: permettre les activités paroissiales et être un lieu d’accueil inconditionnel. «C’est un lieu ouvert à toutes les personnes, sans distinction de race, de sexe ou de religion, afin de briser l’isolement, ajoute l’agente paroissiale Christiane Lafaille. C’est l’endroit où vit un esprit de famille, un esprit de partage. C’est un véritable lieu d’écoute.» «La Halte sera plus intime et plus à l’échelle humaine, selon M. Giraldeau. C’est une petite chapelle, belle et simple.» Une première messe officielle y sera célébrée le 4 mai.   La petite histoire de l’église Saint-Maxime Située au cœur de la paroisse Bienheureuse-Marie-Rose-Durocher, la première église Saint-Maxime a été inaugurée le 22 décembre 1918. Le bâtiment a cependant été complètement rasé par un incendie le 8 octobre 1941. Malgré le rationnement en raison des efforts de guerre, la construction de la seconde église a débuté à l’été 1945. La première messe a eu lieu le 25 décembre 1946 et la bénédiction du lieu saint a été célébrée par l’évêque de l’époque le 23 mars 1947.