Des premiers résultats probants pour la police de proximité

L’agente Émilie Daigle, qui fait partie des policiers RÉSO, s’occupe du secteur Notre-Dame-de-Grâce. (Photo : Le Courrier du Sud – Denis Germain)
À peine quelques mois après l’implantation des policiers RÉSO, ces agents qui travaillent en communauté avec une approche de prévention, le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) voit déjà les fruits de cette approche. Dans certains secteurs, les appels au 911 ont baissé de 25%.
Ces premiers résultats vont au-delà des attentes qu’avait le directeur du SPAL Fady Dagher.
«Vraiment, de voir une telle amélioration en si peu de temps, je suis impressionné, affirme-t-il. On parle d’endroits où il y avait des historiques d’appels récurrents, parfois trois fois par jour, où on n’arrivait pas à trouver de solutions pérennes. Alors je trouve ça très salutaire.»
Il évoque notamment un endroit sur la rue Labonté à Longueuil où le SPAL déployait constamment ses agents dans des situations de grande tension. Aujourd’hui, les appels au 911 ont pratiquement disparu dans ce secteur. Un constat similaire est dressé à la maison de chambres pour sans-abri Chez Lise.
Pas pour demain, l’expansion
M. Dagher se garde toutefois de crier victoire, alors que le projet en est encore à ses premiers pas et qu’il doit faire ses preuves à long terme.
Le directeur du SPAL souligne en outre que son organisation travaille avec trois universités sur des indicateurs de performance afin d’obtenir des données sur ce nouveau modèle, par exemple, pour voir la différence lorsque les policiers RÉSO sont en vacances ou en congé.
«On est optimiste, mais on reste prudent, ajoute-t-il. On ne voit pas un plus grand déploiement des policiers RÉSO avant deux ans, parce qu’il faut qu’on s’enracine bien, il faut faire nos preuves, qu’une majorité de policiers disent : oui, ça fonctionne.»
Il rappelle d’ailleurs que pour une expansion du projet, des policiers doivent vouloir occuper ce rôle.
«Pour ça, ça prend des personnes convaincues, ça prend la crédibilité du projet», conclut-il.