Deux accusés pour bris de l’ordonnance de non-publication qui protégeait Catherine Fournier
Deux individus font face à des accusations pour avoir révélé l'identité de la victime d'Harold LeBel, Catherine Fournier, en violation de l'ordonnance de non-divulgation qui devait la protéger après avoir porté plainte.
TVA Nouvelles a révélé que les deux hommes sont accusés d’avoir identifié Mme Fournier ou des détails permettant de l’identifier, dans des publications sur X (anciennement Twitter) en novembre 2022.
Ils comparaissent ce lundi au palais de justice de Rimouski.
«Catherine Fournier a eu peur de porter plainte mais elle n’a pas eu peur de s’étendre dans le lit avec Harold LeBel», était le propos de l’un des accusés, publié le 9 novembre 2022.
Selon TVA Nouvelles, il s’agit de la première fois que des personnes se font accuser de ne pas avoir respecté l’article 486.6 du Code criminel pour bris d’une ordonnance de non-publication. C'est en fait la première fois que l’article est invoqué dans le cas d’une poursuite criminelle.
Au média 24 heures, Catherine Fournier a reconnu que «c’est certain que ça envoie un bon message aux victimes».
Dans une story sur sa page Facebook ce lundi, Mme Fournier soulève que selon le réseau des CAVAC, l’ordonnance de non-publication est «souvent cette protection qui convainc de porter plainte, comme ce l’a été pour moi, pour des raisons qui m’appartiennent et qui n’appartiennent qu’à chaque victime».
Rappelons que l’ordonnance de non-publication a été levé en avril 2023, à la demande de Mme Fournier. Dans le documentaire Témoin C.F., elle a levé le voile sur son histoire et sur la façon dont elle a vécu le procès d’Harold LeBel.
L’ancien député de Rimouski a été reconnu coupable d’agression sexuelle contre Mme Fournier, pour des faits qui se sont produits en 2017. (A.D.)