Deux défenseurs des cerfs reçoivent des menaces
Éric Dussault, de Sauvetage Animal Rescue, et René Grignon, un citoyen de Longueuil, ont reçu des menaces en raison de leur implication dans le dossiers des cerfs du parc Michel-Chartrand.
Farouchement opposés à la volonté de la Ville de Longueuil d’abattre des cerfs, les deux hommes font souvent la manchette depuis quelques mois.
M. Grignon a trouvé accrochée à sa porte d’entrée une lettre dans laquelle on l’invite, dans un style imagé, à ne plus s’occuper de ce dossier : «Mêle toi pu des cerfs prend ton trou et ferme ta criss de yeule», peut-on lire.
Un habitué des séances du conseil municipal de Longueuil, M. Grignon ne croit pas que la Ville soit mêlée dans ce dossier. «Jamais ils ne feraient quelque chose comme ça», indique-t-il.
Pour lui, il doit s’agir d’un citoyen ou un chasseur. Quoi qu’il en soit, M. Grignon refuse de céder à la peur ou d’appeler la police. «Je ne dérangerai pas la police pour ça. Pas maintenant», avance-t-il.
Du côté de Sauvetage Animal Rescue, c’est de façon virtuelle que la menace est arrivée. Elle était encore visible sur sa page Facebook.
Sur la page Facebook de Sauvetage Animal Rescue, les menaces sont on ne peut plus claires. (Photo gracieuseté)
«Les personnes qui profèrent les menaces, c'est comme des chats. Plus elles jasent, moins elles sont dangereuses. C'est de ceux qui te regardent en silence qu'il faut se méfier, indique de son côté Éric Dussault. Je reçois beaucoup de messages du genre. C'est pas nouveau. Je suis une personne polarisante : soit tu m'aimes, soit tu veux tester la résistance de ma veste tactique.»
Au Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), on invite les personnes qui se sentent menacées à contacter les policiers présents en tout temps au 699, boul. Curé-Poirier ouest afin de discuter et d’évaluer s’il y a matière à porter plainte, selon le désir des personnes impliquées.