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Deux ruelles de Saint-Lambert vendues pour 300 000$

Il y a 2 heures
Modifié à
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Selon la mairesse Pascale Mongrain, le promoteur devra verdir les deux ruelles achetées. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Michel Hersir)

Malgré une certaine opposition citoyenne, la Ville de Saint-Lambert est allée de l’avant avec la vente de deux ruelles adjacentes au projet immobilier Waterhouse, lors de la séance publique du 4 novembre.

La mairesse Pascale Mongrain a révélé que les ruelles ont été vendues pour 300 000$, «ce qui est leur valeur foncière», a-t-elle précisé. À ce montant s’ajoute une contribution de 50 000$ pour des installations de pickleball au parc Saint-Denis, qui est adjacent au projet immobilier.

Un groupe de citoyens avaient tenté de bloquer cette vente à l’aide d’une pétition qui a amassé un peu plus de 400 signatures en ligne. Il arguait notamment que cette vente réduirait l’offre de stationnements dans le quartier. Quelques citoyens sont venus au micro afin de réitérer leurs doléances.

La vente a tout de même été adoptée, mais à la majorité, alors que deux conseillers, Loïc Blancquaert et Stéphanie Verreault, ont voté contre.

M. Blancquaert a estimé que la Ville aurait pu obtenir plus d’argent pour cette vente, ce à quoi le directeur général par intérim Jacques Des Ormeaux a offert une explication détaillée pour justifier le prix de vente. Mme Verreault a plutôt déploré la perte de biens publics avec cette vente et aurait préféré que la Ville reste propriétaire, mais avec une servitude pour la construction souterraine.

Quatre étages, avec mezzanines

Le projet n’en était d’ailleurs pas à sa première opposition, alors que de nombreux citoyens s’étaient présentés lors du comité de démolition du 28 août pour protester contre les cinq étages prévus au projet, alors que le plan d’urbanisme récemment adopté à Saint-Lambert prévoyait quatre étages maximum pour cette zone.

C’est finalement un projet de quatre étages «avec mezzanine» qui a été approuvé lors de la séance publique du 7 octobre. Mme Mongrain ayant été absente lors de cette séance, elle est revenue sur le sujet le 4 novembre.

«Le gouvernement du Québec accorde aux villes la possibilité d’ajouter un étage dans ce genre de projet là et le conseil a pensé qu’un 5e étage, dans les circonstances de manque de logements, ça allait être acceptable. Donc là, on a compris que les citoyens ne voulaient pas ça et le promoteur a entendu ça aussi, alors le promoteur était limité à quatre étages», a-t-elle d’abord expliqué.

Cependant, la mairesse a souligné que le Code du bâtiment du Québec permet l’ajout de mezzanines sur le toit d’un immeuble sans que cela ne constitue un ajout d’étage en soi.

«Ça revient à dire que le promoteur avait le droit de revenir à notre service d’urbanisme et de dire : regardez, j’ai modifié mon projet, j’ai quatre étages, mais je vais mettre des mezzanines sur le toit. Et ça, c’est conforme à la législation du Québec et aussi à notre règlement, alors on n’avait plus un mot à dire», a-t-elle ajouté.