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Diabète de type 1 : l'enjeu financier

le lundi 16 octobre 2023
Modifié à 16 h 57 min le 16 octobre 2023
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

(Photo: Pixabay)

Si les capteurs intelligents de glycémie pour pompes à insuline étaient remboursés par la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ), cela redonnerait aux personnes atteintes du diabète de type 1 un certain «pouvoir» sur leur vie, en plus de la simplifier, croit Samuel Purcell-Guénette. 

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Puisqu’il a reçu son diagnostic avant l’âge de 18 ans (soit à 8 ans), la pompe est couverte par la RAMQ, mais pas les capteurs, qui lui coûtent environ 100$ par mois. Ses assurances ne les remboursent pas non plus. 

«Comme étudiant, avec un loyer de 1300$, je ne peux pas me le permettre, dit-il. J’ai de la misère à remplir mon frigo.»

Heureusement, il est tombé sur une «gentille dame» de la compagnie qui lui a envoyé quelques capteurs gratuitement. Mais une fois ceux-ci utilisés, il se privera de cet accessoire.

«Je n’achèterai pas les capteurs, même si cela me rendrait la vie 10 fois plus facile, se désole-t-il. Je pourrai utiliser ma pompe, mais je n’aurai pas l’option de la boucle fermée, où le basal s’ajuste automatiquement.»

«Lorsqu’une personne n’a pas de capteur, elle devra quand même se piquer au moins quatre fois par jour, avant les repas et avant de se coucher», ajoute-t-il.

En août dernier, l’Association québécoise des diabétiques de type 1 a réclamé au ministre de la Santé Christian Dubé un accès élargi au programme de pompes à insuline. Actuellement, elles sont remboursées uniquement aux personnes diagnostiquées avant l’âge de 18 ans.

Elle demande aussi que toutes les pompes ainsi que tous les accessoires nécessaires, dont les capteurs, soient admissibles à un remboursement de la RAMQ. 

Selon l’Association, deux personnes atteintes du diabète de type 1 sur trois sont incapables de suivre les recommandations des endocrinologues et risquent davantage de subir des complications dues à une mauvaise autogestion de la maladie.