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Écrasement d'avions à St-Bruno: l'école de pilotage Cargair assure que les pilotes étaient expérimentés

le dimanche 19 mars 2017
Modifié à 0 h 00 min le 19 mars 2017

TRAGÉDIE AÉRIENNE. Les employés de l'académie de vol Cargair sont sous le choc après la collision et l'écrasement d'aéronefs impliquant deux élèves de l'école, vendredi, à Saint-Bruno-de-Montarville. Les hypothèses se poursuivent quant aux circonstances du drame qui a coûté la vie à l'un des deux pilotes.

La compagnie Cargair/Max Aviation, propriétaire des Cessna-152 qui se sont écrasés, a confirmé que les deux apprentis pilotes impliqués dans la collision étaient des étudiants chinois détenant une bonne expérience de vol.

En entrevue à TVA Nouvelles, le directeur de l'exploitation a affirmé que les deux pilotes étaient même des élèves modèles.

Formés depuis plusieurs mois par l'école, ils étaient issus d'un programme d'apprentissage de 15 mois. Sélectionnés en Chine par la compagnie et réévalués par Transports Canada, ces étudiants poursuivaient leurs formations pour devenir pilotes commerciaux.

Le pilote décédé, un jeune de 21 ans, cumulait 40 heures de formation et était sur le point d'obtenir son brevet de pilote privé, tandis que le second, qui a été gravement blessé, approchait les 140 heures de vol et bénéficiait déjà d'une licence de pilote.

Si l’identité des victimes n'a toujours pas été divulguée, on sait que les deux élèves résidaient dans l’arr. de Saint-Hubert, dans des résidences affiliées à Cargair.

Comme tous les étudiants choisis pour la formation, ils avaient une bonne maîtrise de la langue anglaise, a souligné le directeur de la compagnie.

«La langue n'est pas un élément qui aurait pu contribuer au drame, a commenté M. Adams, qui reçoit près d'une centaine de ces pilotes issus de la Chine chaque année. Les deux étudiants avaient un niveau d'anglais très fonctionnel.»

Ce dernier a également affirmé que ce type d'accident est très rare en raison de l'environnement très contrôlé dans le secteur de l'aéroport de Saint-Hubert. En outre, les conditions météorologiques étaient idéales ce vendredi. Les pistes d'une mauvaise communication ou d'un bris mécanique semblent donc les principales hypothèses, même si rien n'a été confirmé à cette heure.

L'établissement a fermé dès l'annonce du drame et les cours ont été suspendus jusqu'à nouvel ordre. La direction sera toutefois présente ce lundi pour assurer une permanence. Des psychologues ont également été mobilisés pour intervenir auprès des employés et des élèves de la compagnie.

Un hommage au pilote décédé devrait être organisé cette semaine par Cargair.

 

Le pilote rescapé sera entendu sur l'accident

Le Bureau de la sécurité des transports (BST) a confirmé qu'il étudiait toujours les différentes hypothèses qui auraient pu mener au drame. Les données du radar seront notamment utilisées pour permettre de connaître la position exacte des appareils.

La porte-parole du BST, Julie Leroux, a indiqué que le pilote de 23 ans qui a survécu au drame sera entendu dans les prochains jours sur sa version des faits. Le Service de police de l’Agglomération de Longueuil (SPAL) a pour sa part ajouté que le pilote sera rencontré dès que son état de santé le permettra.

Les enquêteurs ont complété leur analyse des débris vendredi vers minuit. Les deux aéronefs ont été placés en quarantaine pour être acheminés vers le bureau d'Ottawa.