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Église anglicane : Saint-Lambert en a assez de la stagnation du dossier

le vendredi 28 janvier 2022
Modifié à 10 h 48 min le 29 janvier 2022
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Étant donné la désuétude du bâtiment, la Ville avait accepté en 2019 des modifications au contrat pour permettre la démolition de l’immeuble. (Photo : Le Courrier du Sud ‒ Archives)

Le dossier de l’église anglicane a assez traîné, selon la Ville de Saint-Lambert. En séance extraordinaire le 26 janvier, les élus ont adopté une résolution pour mandater le directeur général de Saint-Lambert à négocier une entente concernant la remise volontaire de l’immeuble à la Ville.

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La vente du terrain de l’église anglicane, située au 263, rue Elm, avait initialement été complétée en octobre 2017 avec certaines obligations pour l’acheteur, puis le contrat avait été mis à jour en 2019, avec d’autres conditions à respecter, à la fois financières et architecturales.

Parmi les conditions imposées au promoteur, une compagnie à numéro dont l’actionnaire principal est Stéphane Boivin, la Ville avait notamment demandé un dépôt en garanti au montant de 497 300$ et que certains éléments de l’immeuble, comme les vitraux, soient restaurés.

«On en rendu en janvier 2022 et les conditions ne sont toujours pas remplies, a indiqué la mairesse Pascale Mongrain au Courrier du Sud. Ça fait plus de 4 ans, alors il faut que ça bouge.»

Elle indique d’ailleurs que le terrain pourrait être remis à la Ville, advenant que ces conditions ne soient pas remplies.

«Dans les dernières années, il y a eu beaucoup d’assouplissements, de dérogations mineures, de souplesse de la part de la Ville, alors le directeur général va voir ce que le promoteur a à dire et on ira de là.»

-Pascale Mongrain, mairesse de Saint-Lambert

Toutefois, la mairesse ne ferme pas la porte à ce que le projet se poursuive avec le promoteur actuel.

«On donne le mandat au directeur général de négocier. On ne lui dit pas quoi accepter et quoi ne pas accepter, précise-t-elle. Mais avec tous les assouplissements accordés au fil des ans, avec le temps qui défile, c’est sûr qu’il va falloir que quelque chose se passe pour protéger les intérêts de la Ville. On veut s'assurer du respect des contrats.»

Advenant que les négociations n’aboutissent pas, la Ville a mandaté d’avance un avocat, Me François Guimond, «pour entreprendre les démarches judiciaires de résolution de vente de l’immeuble».

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