Pascale Mongrain aurait pu obtenir un deuxième mandat à la mairie de Saint-Lambert. Mais après sa défaite, le 2 novembre, on sent qu’elle ne regrettera pas de quitter la vie publique. «C’est assez donné», soutient-elle au Courrier du Sud.
En 2021, la mairesse sortante avait obtenu une majorité claire en l’emportant par plus de 1 000 votes sur son plus proche adversaire. Cette fois-ci, le revers est aussi clair : Loïc Blancquaert a terminé avec 1 879 votes d’avance.
D’entrée de jeu, elle admet être soulagée de ne plus être mairesse et ce qui vient avec. «Plus de séances publiques toxiques, plus de plaintes quotidiennes de citoyens, plus de bureaucratie paralysante», énumère-t-elle.
Journal de Saint-Lambert
Soulagée, mais aussi perplexe face au choix des Lambertois, dont elle estime qu’ils sont tombés dans le populisme.
Le résultat du 2 novembre, elle l’attribue principalement au «déficit de communications adéquates et objectives auprès des citoyens, qui résulte du Journal Saint-Lambert».
«Ce journal est plutôt un outil de propagande qui contrôle l’élection des maires de notre ville depuis longtemps grâce aux mensonges et à la diffamation qu’il publie», soutient Mme Mongrain, qui voit la publication comme «le Fox News de Saint-Lambert». Elle rappelle en outre la condamnation de la publication en 2017.
Lorsqu’on lui demande si on risque de la revoir sur la scène de la politique municipale au cours des prochaines années, sa réponse est nette. «Plus jamais! Les quatre dernières années furent drainantes», poursuit-elle, évoquant notamment les «difficultés budgétaires, la bureaucratie démobilisante de l’administration et les plaintes infructueuses à mon égard, mais combien épuisantes!»
«Je veux retourner dans le secteur privé», ajoute Mme Mongrain.
Fière de son bilan
Malgré tout, la mairesse sortante se dit vraiment fière de son bilan et estime entre autres que «le redressement majeur des finances» profitera au nouveau conseil.
Elle poursuit avec de bons mots pour ses collègues élus «qui ont travaillé avec moi pour faire cheminer des dossiers pendant quatre ans». «Ils sont devenus des amis pour toujours», mentionne-t-elle, remerciant également le groupe de candidats indépendants qui ont fait équipe avec elle au cours de la campagne.
Elle termine en félicitant le «seul rescapé de notre groupe», Claude Ferguson, qui a été élu dans le district 5. Présent dans une autre formation politique en 2021, M. Ferguson avait également été le seul à avoir été élu de son groupe lors de la précédente campagne.
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L’attitude manifestée lors de son départ est cohérente avec la gestion de son mandat, souvent caractérisée par le rejet de la responsabilité sur autrui.
Il est indéniable que Madame Mongrain a contribué au climat jugé toxique lors des séances du conseil municipal.
Monsieur Loic incarne l’espoir d’un renouveau et devrait instaurer une atmosphère plus constructive et positive. Nous lui souhaitons de réussir à établir des alliances fructueuses avec les municipalités avoisinantes.