ÉquiAgglo : faire du «déséquilibre fiscal» de l’Agglomération de Longueuil un enjeu électoral
Afin de mettre de l’avant l’enjeu fiscal de l’Agglomération de Longueuil dans la campagne électorale municipale, des citoyens ont créé la plateforme ÉquiAgglo. Ce nouveau mouvement entend être «la voix supramunicipale nécessaire aux citoyens pour régler le déséquilibre fiscal qui perdure depuis les défusions de 2006». «On veut obliger de faire du déséquilibre fiscal un enjeu de l’élection», affirment les fondateurs Louis Mercier et Claude Ferguson. Lors d’une présentation devant une trentaine d’élus et candidats le 7 mai, les deux actuaires de villes liées ont mentionné que «s’il n’y avait pas de meilleure formule à adopter pour l’agglomération, il y a une mauvaise formule, soit celle assise sur le potentiel fiscal, comme elle existe actuellement». Ils croient ainsi qu’une réforme de la formule actuelle du calcul des quotes-parts est nécessaire. Selon leurs estimations, les quatre villes reconstituées paient 50 M$ de trop en taxes municipales. Ils proposent plutôt d’introduire le principe de l’«adéquation du financement avec le service offert», qui se rapproche du principe d’utilisateur-payeur. Les fondateurs ciblent également les problèmes de gouvernance, de transparence et de reddition de compte comme des enjeux auxquels s’attaquer. Une Charte Pour remédier à ce problème, l’alliance cherche à faire adhérer différents élus et candidats à une Charte. Celle-ci, qui se trouve sur le site Web d’ÉquiAgglo, exige un certain nombre d’engagements. Par exemple, les élus s’engagent à voter en respectant les principes de la Charte, lors de l’adoption des orientations à prendre en vue des conseils d’agglomération. L’adhésion des élus et candidats à cette Charte sera d’ailleurs scrutée à la loupe. ÉquiAgglo tiendra à jour la liste de ceux qui l’auront signée et de ceux qui refuseront de l’endosser. Dans un communiqué, les conseillers Michel Gervais, de Brossard, et Loïc Blanquaert, de Saint-Lambert, ont signifié leur appui à ÉquiAgglo. Comme la Charte en est à ses débuts, elle sera malléable et pourra être mise à jour, si certains ajustements sont nécessaires, mentionnent MM. Mercier et Ferguson. Une fois intégrés au mouvement, les signataires doivent afficher publiquement la certification ÉquiAgglo, que ce soit sur leur plateforme électorale ou dans leurs communications. «Les certifications permettent au public de voir plus clair, sans nécessairement connaitre tous les détails, explique M. Ferguson. C’est une façon simple de montrer au citoyen la reconnaissance et l’adoption de ces principes.» Jusqu’aux élections, la gouvernance d’ÉquiAgglo sera assurée par les deux membres fondateurs. Après le scrutin, la Charte sera sous la gouverne d’un comité formé de trois élus (dont au moins deux provenant des villes reconstituées), ainsi que de deux citoyens (dont au moins un demeurant dans une ville reconstituée depuis plus de cinq ans).