Étudiants du Cégep Édouard-Montpetit : jouer L’Idiot au Théâtre de la Ville
Les étudiants de l’option Théâtre du Cégep Édouard-Montpetit fouleront la scène de la salle Pratt & Whitney du Théâtre de la Ville, pour y jouer L’Idiot de Dostoïevski, dans une adaptation d’Étienne Lepage. Une occasion pour la cohorte «talentueuse et motivée» de 12 étudiants de livrer dans un contexte professionnel, et pour le grand public de découvrir le fruit de leur travail.
«C’est un peu fou comme pari, je l’avoue!» lance la professeure de littérature et de français Anyse Boisvert, à propos du choix de porter ce chef-d’œuvre à la scène.
Mais c’est le cœur qui «bondit d’enthousiasme en premier», poursuit celle qui en signe la mise en scène.
Elle conserve un souvenir ému par la prestation de Gabriel Arcand dans le rôle éponyme à la fin des années 80 au Théâtre de la Veillée.
La lecture du roman l’a tout autant éblouie. «Surtout, la force du personnage, de cet «idiot» qui lit mieux que personne la vérité des êtres et qui offre son amour dès le premier regard, m’a poursuivie, décidément, longtemps!» exprime Mme Boisvert.
La pièce sera présentée le mercredi 11 décembre à 12h15 et à 19h30. L’entrée est gratuite et les portes seront ouvertes à tous.
L’affiche de la production, créée par Mathieu S. Bélanger, un étudiant de la troupe. (Photo : gracieuseté)
«Jouer au théâtre, c’est avoir l’envie de partager avec le plus grand nombre possible les mots d’un texte et la richesse d’un personnage, souligne Anyse Boisvert. C’est aussi l’envie de faire vivre aux spectateurs et aux spectatrices un moment de beauté et d’émotions.»
Mme Boisvert est accompagnée par deux techniciennes de théâtre professionnelles, soit Evelyne Benoit (costumes) et Suzie Bilodeau (scénographie).
Le programme de théâtre au Cégep initie les étudiants aux arts de la scène, dont certains choisiront ensuite de poursuivre une formation dans une école de théâtre.
L’Idiot, en résumé
«Après avoir passé sa jeunesse en Suisse pour soigner son épilepsie, le prince Mychkine revient en Russie sans argent, sans relations, n’ayant pour lui que son titre et sa bonté confinant au surnaturel, que les gens confondent avec une sorte d’idiotie. Il s’éprend d’une femme admirée, mais tourmentée, Nastassia Filippovna, qui, se considérant indigne de la beauté de l’âme du prince, s’enfuit avec le brutal Rogojine. Bien des années plus tard, le prince, même s’il est désormais amoureux de la pure Aglaïa, voudra de nouveau sauver Nastassia, mais Rogojine, son double sombre, est toujours là, aussi imprévisible, aussi passionné, aussi dangereux.»
(Source : montheatre.qc.ca)