Fils trop bas : quatre ans de démarche et toujours rien
En 2019, quand Emmanuelle Jacques a acheté sa maison à Longueuil, elle a tout de suite constaté que des fils accrochés au poteau pendouillaient dangereusement dans sa cour. La jeune femme était loin de se douter que plus de quatre ans plus tard, et ce après de nombreuses démarches, la situation serait inchangée.
«Le poteau penche vers la maison et les fils électriques et d'Internet sont bas. En décembre 2019, j’ai appelé Hydro-Québec pour demander de soit changer le poteau ou que soient resserrés les fils, raconte Mme Jacques. J'appelle pour un suivi à tous les 3 mois. Ma voisine, pour qui les fils passent près de sa piscine, appelle aussi de temps en temps.»
On peut voir sur cette photo à quel point l’ancien poteau penche. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault)
Trois ans plus tard, en décembre 2022, un technicien d’Hydro-Québec contacte Mme Jacques et l’informe que le poteau appartient à Bell et qu’il ne peut rien faire.
«Wow! Ça a pris trois ans pour découvrir ça? Comment je pouvais savoir que le poteau appartenait à Bell? Comment se fait-il que les agents de service clients à qui j'ai parlé à tous les trois mois ignoraient cette information?» se demande Mme Jacques.
Finalement, en février 2023, Bell installe un nouveau poteau. Mais c’est Hydro-Québec qui doit effectuer le transfert des fils toujours accrochés sur l’ancien. «On m’a dit que je n’avais rien à faire de plus.»
En avril dernier, soit 14 mois plus tard, Mme Jacques rappelle Hydro-Québec afin de savoir quand les travaux seront réalisés. «Mais l'agent d'Hydro-Québec était incapable de voir si la demande avait même été reçue. On m’a dit qu’un technicien allait me rappeler. Finalement, on m’a répondu que les travaux seront faits dans un délai allant de dix à dix-huit mois!»
Sur le patio de sa voisine, les fils du câble sont également très bas. Avec ses 5 pieds, un pouce, Mme Jacques est debout sur un petit banc qui la fait grandir d’environ un pied. Attention à la tête! (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault)
«Ça fait quatre ans que ma cours est considérée dangereuse par les inspecteurs et des électriciens que j'ai fait venir pour d'autres travaux. Je sais que la COVID a le dos large, mais à ce point-ci, je trouve ça négligeant de leur part et je commence sérieusement à être fâchée», lance la résidente de l’arr. de Saint-Hubert.
Au moment de publier, Le Courrier du Sud n’avait toujours pas reçu de réponse de la part de Hydro-Québec à savoir s’il s’agissait d’un délai normal pour expliquer ce délai.