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VIDÉO - Greenfield Park : du bruit pour des zones scolaires plus sécuritaires

le mardi 24 janvier 2023
Modifié à 16 h 59 min le 24 janvier 2023
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Parents et élèves réclament des aménagements pour des zones scolaires plus sécuritaires. (Photo: Le Courrier du Sud – Ali Dostie)

Des dizaines de parents et d’enfants ont clamé, pancartes à la main, plus de sécurité aux abords de l’école du Vieux Greenfield Park, ce matin du 24 janvier, dans le cadre de la mobilisation nationale contre l’«insécurité routière» en zones scolaires. Cette sortie s’ajoute aux diverses actions déjà posées par le comité sécurité des parents de l’école primaire de Longueuil.

En ce matin enneigé, les jeunes marcheurs, accompagnés de leurs parents, sont nombreux à l’approche de l’école. À cela s’ajoute les voitures qui circulent de manière régulière.

 

 

 

Un radar de vitesse surplombe la rue Fairfield, tout juste vis-à-vis la cour arrière de l’école où entrent les élèves. Une traverse piétonne a été ajoutée à l’intersection Fairfield et Margaret, et deux brigadiers sont postés à proximité, mais ça ne suffit pas, selon le comité.

(Photo: Le Courrier du Sud – Ali Dostie)

«Au-delà de la présence policière, on veut des aménagements, comme des saillies de trottoirs, des dos d’âne. Les panneaux de vitesse, on sait que ça ne suffit pas, ce n’est pas respecté. Ça prend des aménagements fonctionnels», illustre Nelly Santarossa, représentante du comité sécurité de l’école.

Elle évoque aussi les enfants qui traversent les rues Régent et Churchill, où la circulation est plus dense et rapide. 

Nelly Santarossa (Photo gracieuseté)

Plusieurs actions

Ce n’est pas la première fois que le comité se mobilise, s’étant déjà fait entendre au conseil d’arrondissement de Greenfield Park, puis à celui du conseil municipal de Longueuil. Une pétition pour que la sécurité des quartiers, particulièrement aux abords des écoles, soit la priorité des élus, a été publié sur change.org.

Cette pétition, qui récolte plus de 700 noms, réclame entre autres une vision interdisciplinaire favorisant la mise en place de mesures de sécurisation adaptées à chaque zone scolaire, ainsi qu’une stratégie globale permettant d'assurer la sécurité des usagers de la route les plus vulnérables.

(Photo gracieuseté)

«C'était une promesse électorale – et une priorité – de la nouvelle mairesse Catherine Fournier à Longueuil. Il faut le lui rappeler, relève Mme Santarossa. La sécurité des enfants ne peut pas attendre.»

Les demandes du comité rejoignent celle du mouvement citoyen Pas une mort de plus, qui réclame un programme pour améliorer la sécurité dans l’ensemble des zones scolaires. 

Du côté de la Ville de Longueuil, on indique qu'une rencontre concernant la sécurité dans les zones scolaires se tiendra ce mercredi, réunissant notamment des membres du service du génie et le président de l'arrondissement Sylvain Joly. Ce dernier était d'ailleurs sur place mardi matin. 

Des détails suivront. 

De l’intolérance

Depuis septembre, le brigadier Michel Léger assure la sécurité des élèves du Vieux Greenfield Park.,Environ 70 marcheurs passent à son intersection.

 «J’en vois des bonnes!» lance-t-il.

À l’intersection en «S» des rues Fairfield et Maple, il ne chôme pas. Il suit les élèves parfois à trois traverses piétonnes. Le tout, toujours avec le sourire. «Allô tout le monde! Allez, venez-vous-en!... À tantôt!»

Brigadier, Michel Léger affirme en voir de toutes les couleurs aux abords de l’école. (Photo: Le Courrier du Sud – Ali Dostie)

Selon lui, les automobilistes n’ont aucun problème à le voir – vêtu du son manteau jaune fluo, avec sa pancarte «Arrêt» bien en vue – ni à apercevoir les jeunes élèves. Le problème est ailleurs…

«Les gens s’en foutent! Ils me contournent, je suis un obstacle! Il y a tellement d’intolérance.»
-Michel Léger, brigadier

«Regarde, il n’a pas fait son stop!» s’exclame-t-il, alors qu’un VUS tourne au moment même à l’intersection.

«C’est plate à dire, ajoute M. Léger, mais les plus intolérants, ce sont les parents qui viennent porter leur enfants. Ils sont pressés!» 

L'école du Vieux Greenfield Park compte de nombreux élèves marcheurs. (Photo: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)