Grève des employés de soutien : des solutions réclamées pour contrer la pénurie de main-d’œuvre
Les employés de soutien du Centre de services Marie-Victorin (CSSMV) font partie de quelque 4000 employés en grève. Ce mardi, des lignes de piquetage sont déployées à six endroits sur le territoire du CSSMV, dont à l'école secondaire Gérard-Filion, à Longueuil. En Montérégie, la grève de 24 heures des employés affiliés au Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec) touche le CSSMV ainsi que les commissions scolaires anglophones New Frontiers et Riverside. Les grévistes de ces deux commissions scolaires se feront aussi entendre devant divers établissements. «On ne fait jamais la grève par plaisir, mais plutôt par obligation. Quand cela fait plus d'un an que l'employeur refuse systématiquement de négocier de bonne foi, qu'il adopte la ligne dure et qu'il nous manque de respect, on se doit d'agir en conséquence, avance Jean-François Labonté, président du syndicat des employées et employés professionnels et de bureau du CSSMV. Nos membres veulent se faire entendre et ils ont pris les moyens pour que leur voix se rende à Québec.» Solutions durables Les grévistes réclament des solutions durables, dont des augmentations légèrement au-dessus de l'indice des prix à la consommation, afin d’améliorer l’attractivité et la rétention de la main-d’œuvre des employés de soutien et de bureau. «C’est un gros problème, expose Bonnie Gilmour, présidente du Syndicat des employés professionnels et de bureau des commissions scolaires anglophones de la Montérégie. Les travailleuses plus âgées prennent souvent une retraite hâtive alors que beaucoup de jeunes quittent après quelques années parce que les conditions d'exercice d'emploi sont invivables.» En février, les cinq centres de services et commissions scolaires du SEPB-Québec ont appuyé à 91% un mandat de grève de cinq jours. Le 13 mai sera jour de grève pour deux autres unités.